Faut-il oublier pour autant les questions pérennes de contenus, méthodes et principes pédagogiques qui agitent le monde enseignant et demandent le maintien d’une réflexion de fond sur les solutions à leur apporter ?..
Apprendre par l‘erreur, l’ouvrage qu’Ecole changer de cap vient de faire paraître aux éditions Chronique sociale, participe à cette réflexion de fond qui ne concerne pas que la France. Dans ses différents chapitres, relatifs chacun à un pays et à un niveau scolaire différents, il propose de porter sur l’erreur un regard qui lui confère un autre statut que celui de faute : celui de partenaire de l’apprentissage.
La question de la formation des enseignants à ce bouleversement pédagogique y trouve ainsi sa place.
Présentation
Voilà cinq siècles que l’erreur est considérée comme inévitable dans l’acte d’apprendre ; mieux, elle paraît totalement inhérente aux processus de compréhension et d’élaboration des connaissances.Depuis une trentaine d’années, l’erreur est réhabilitée par tout un ensemble de travaux en didactique et en sciences cognitives. Le « statut de l’erreur » doit s’inscrire plus que jamais au cœur des dynamiques qui renouvellent l’enseignement.
Sa mise en oeuvre conduit à un certain nombre de questions, certaines d’essence théorique, d’autres plus pragmatiques. Qu’est-ce qui se cache derrière l’erreur d’un élève ? Quels types d’obstacles traduit-elle ? Dans ce contexte, ce livre propose des exemples concrets d’usages de l’erreur dans différents lieux d’enseignement, de médiation et/ou de formation d’adultes.
Chaque exemple est le fruit d’une expérience de plusieurs années. Les différents textes concernent l’enseignement en classe maternelle, l’école primaire et secondaire, la médiation scientifique ou encore la riche formation à l’école et pour les adultes à travers les échanges de savoirs.Tour à tour sont évoqués les moyens de repérer les erreurs et de les comprendre, notamment en les catégorisant. Mais l’enjeu majeur est de pouvoir les travailler pour dépasser les divers obstacles qui empêchent d’apprendre. L’évaluation habituelle est interrogée, sa place peut être contestée. On est conduit à la considérer non plus comme un moyen de sélection, mais comme un audit. L’élève pourra y trouver les ressources pour comprendre ses difficultés et pour les dépasser. Il pourra se faire évaluer à nouveau.
L’enseignant n’est plus seulement un transmetteur, centré sur le programme ; il devient un « metteur en savoir ». Il crée les situations et les ressources à mettre à disposition des apprenants. Il les accompagne dans la délicate aventure de l’appropriation des savoirs.
Les auteurs
Sous la direction de Maridjo Graner et André Giordan, membres du collectif École : changer de cap, avec les contributions de Marie-Françoise Bonicel, Claire Héber-Suffrin, Françoise Heinrich, Nicoletta Lanciano, Ghislain Samson, Marie-Thérèse Zerbato Poudou, Marie-Louise Zimmermann-Asta.
Dernière modification le mercredi, 17 mai 2023Ouvrage disponible en librairie, à défaut, sur le site Internet de Chronique Sociale : www.chroniquesociale.com ou par correspondance. Prix de vente : 12,50 €