C’est dans ce contexte qu’une mission d’information, composée de quinze députés a été lancée en décembre dernier et a sollicité l’IFÉ pour apporter un éclairage scientifique à ses travaux.
C’est ainsi que Rémi Thibert et moi même sommes intervenus à l’Assemblée nationale le 8 avril, entre quelques associations étudiantes et quelques inspecteurs. Cet article rend compte des idées que j’ai souhaitées faire passer ; un autre billet, rédigé par Rémi, apporte un éclairage plus spécifique sur le devenir des bacheliers professionnels.
La question du continuum secondaire – supérieur fait en effet écho à différents travaux menés par l’IFÉ, et en particulier aux trois Dossiers de veille suivants :
- le dernier dossier de Rémi Thibert « Voie professionnelle, alternance, apprentissage : quelles articulations ? » (n°99, février 2015) qui traite notamment des trajectoires des bacheliers professionnels ;
- le dossier « Les lycées, à la croisée de tous les parcours » (n°88, décembre 2013) que j’ai consacré à la manière dont quelques systèmes éducatifs intègrent le continuum dans la scolarité ;
- et celui, un peu plus ancien, que j’avais intitulé « Réussir l’entrée dans l’enseignement supérieur » (n°59, décembre 2010) qui abordait les questions d’accès au supérieur, les parcours et expériences des néo-étudiants et les dispositifs d’accompagnement en première année.
J’ai souhaité ne pas amener la discussion ni sur la réussite en premier cycle du supérieur, ni sur les questions d’orientation, qui quoiqu’on en dise, rendent l’individu (l’élève et sa famille) responsable de ses réussites et de ses échecs en occultant les logiques institutionnelles. Quant aux dispositifs d’aide, la recherche a largement prouvé que ceux qui en bénéficient ne sont pas ceux qui en ont besoin en priorité… même s’il ne s’agit pas de ne rien faire du tout évidemment…
Il m’a semblé que ce qui était intéressant, c’était justement de tenter de comprendre les logiques internes propres à quelques systèmes éducatifs et de voir comment l’organisation même de la scolarité soutenait (ou pas) la continuité des parcours d’études. Pour au final mettre en évidence les spécificités du système français (et ses faiblesses)...
Accès à l'article : http://eduveille.hypotheses.org/7067
Dernière modification le vendredi, 15 mai 2015