Il faut prendre le temps de former, cela paraît être un poncif, or c’est une règle d’or.
Dit autrement ce ne sont pas des procédures que l’on pense huilées et infaillibles qui priment (même si les processus de routinisation me semblent indispensables) mais bien notre capacité à penser et elle seule
Le numérique, même s’il offre une palette de solutions pédagogiques toujours plus grandes, est loin d’être installé dans notre paysage. Le numérique est métaphoriquement le lien entre un ancien et un nouveau monde. Je voudrais ici parler de la distance dans le rapport de formation.
Le numérique bouleverse plus qu’on ne le pense nos modes de pensée et nos modes d’action.
Ce sont les nouveaux modes d’interactions qui sont centraux. Il faut partir du postulat qu’à l’heure actuelle notre espace d’interaction et de socialisation est pluriel.
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Dans ce cadre d’émergence de nouveaux rapports entre l’Homme et la machine, nous piétinons quand il s’agit de travailler à distance entre Hommes.
Il est probable que compte tenu de la rapidité des innovations nous avons omis de puiser dans nos fondamentaux, à savoir la formation à … Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, j’ai commencé à m’interroger sur ces questions de formation sur les interactions à distance. Ce sont des réflexions en forme de brouillons mais elles me permettent d’avancer dans mes analyses. J’ai fait le choix de mêler la réflexion théorique, (je reviendrai en temps utiles sur la question plus conceptuelle du panapotisme dans les relations humaines à distance), et les propositions plus multimodales, peut être plus simples mais dont la fonction est de mettre à plat les questions qui se posent dans notre quotidien professionnel.
En mettant entre les Hommes des machines pour interagir, nous réintroduisons le besoin de comprendre la technologie et le rapport que nous entretenons avec elle. Nous sommes résolument « l’homo technologicus » et nous ne pouvons entrer dans cette classification qu’en inscrivant ce rapport dans un cadre réflexif car la machine n’est pas neutre au regard de notre vie. Elle transforme radicalement notre sociabilité.
La machine dans son rapport à l’humain (ou l’inverse) pose de nombreuses questions :
- Comment qualifier le mélange des espaces ? Quand je télétravaille ma maison se transforme juridiquement pendant 7 heures 45 parce que le lien de subordination imprègne un espace dévolue initialement à la vie privée ;
- Comment dois je m’exprimer selon les rôle que j’endosse numériquement ?
- Comment dois je reconfigurer mes interactions en ligne ? Partant du principe que les règles de la vie s’y appliquent (politesse, courtoisie, écoute, attention, …)
- Bien que classifié dans la rubrique des « travailleurs du savoir » je ne peux me dispenser de comprendre les enjeux techniques de mes environnements numériques.
- Puis je avoir de l’empathie pour une machine ? Alors que je sais pertinemment que je suis capable d’antipathie pour des humains et d’empathie aussi bien heureusement.
Organiser une visio-conférence, les interactions instrumentées
Le télétravail une modification du travail par transformation du lien de subordination
Jean-Paul Moiraud
https://moiraudjp.wordpress.com/2017/05/13/les-interactions-a-distance/
Dernière modification le samedi, 17 juin 2017