La dimension dynamique, l’idée que l’autorité s’inscrive dans le temps, est omniprésente dans les travaux de recherche sur l’autorité éducative en contexte scolaire.
La personne enseignante construit sa compétence d’autorité à partir d’un ensemble d’expériences vécues dont les éléments s’actualisent dans l’action et interagissent en continu. Celle-ci se développe dans l’ordinaire de la classe et pose la personne enseignante, celle ou celui qui sait faire apprendre, comme garant·e légitime des savoirs disciplinaires, qui organise des situations d’apprentissage afin d’assurer leur transmission. Elle ou il aménage un cadre éducatif qui doit en permanence évoluer ou être actualisé, il ne peut être ni rigide ni contraint (Gaussel, 2023).
Pour le philosophe de l’éducation C. Roelens (2021), ces situations constituent une forme de banque de données, dans laquelle l’enseignant·e viendrait puiser des savoir-faire pour nuancer ou adapter l’exercice de son autorité. C’est pourquoi, pour la psychopathologue A. Bilheran, l’autorité « se distingue du pouvoir, et se caractérise par la notion suivante : légitimation symbolique d’un pouvoir par un savoir » (Bilhéran, 2020, §41).
Dans la continuité du Dossier de veille de l’Ifé n°145 de novembre 2023 portant sur l’éthique enseignante, l’Édubref n° 20 de mai 2024, intitulé « L’autorité éducative », présente différentes facettes de l’autorité à partir de références scientifiques fondatrices. Il vise à lever certains mythes, comme l’idée que l’autorité serait innée chez les personnes enseignantes, et des malentendus, par exemple l’analogie entre autorité et autoritarisme.
Marie Gaussel L’autorité éducative. Edubref, 20 mai. ENS de Lyon
https://veille-et-analyses.ens-lyon.fr/EB-Veille/Edubref-mai-2024.pdf
https://eduveille.hypotheses.org/19607
Dernière modification le samedi, 01 juin 2024