fil-educavox-color1

Publié par Henri Boudreault Ph.D. professeur à l’UQAM en enseignement en formation professionnelle et technique, le 7 janvier 2013 sur son blog : didactique professionnelle :
Accès à l’article sur son blog

L’intention de la formation indique la raison pour laquelle la formation est organisée. Elle peut être énoncée sous la forme d’un souhait. On peut avoir comme objectif de faire appliquer telle ou telle pratique de travail, l’intention serait alors de développer la compétence de la personne qui participera à la formation.


Au début de mes travaux sur trousse d’outils de référence en didactique, j’ai voulu tenir compte des caractéristiques du milieu de travail pour orienter les outils et les informations de la trousse. À cet égard, trois intentions me sont apparues en ce qui a trait aux formations visées par mon intervention. Les formations avaient pour intentions de s’adresser à des débutants, de rendre fonctionnels les participants, c’est-à-dire de les rendre autonomes et éventuellement qu’ils atteignent le niveau de la maîtrise, c’est-à-dire de faire en sorte que les participants à la formation puissent transférer les pratiques apprises aux diverses situations auxquelles ils auraient à faire face.


Une formation cohérente doit permettre aux stratégies didactiques adoptées durant la séance d’atteindre l’intention visée. Une stratégie pour des participants néophytes sur un sujet ne sera pas la même que pour des personnes d’expérience.


Le tableau

L’intention de la formation indique les éléments qui doivent être cohérents pour que le déroulement d’une formation puisse aspirer à atteindre les intentions tout en permettant l’atteinte des objectifs. Les actions du formateur sont à la base de la stratégie didactique. C’est pourquoi j’ai voulu indiquer le pourcentage de rétention des participants après vingt-quatre heures à la suite des actions du formateur et par conséquent à la suite des actions des participants à la formation.

Le niveau taxonomique est également un repère intéressant dans la démarche. Viser seulement l’acquisition de connaissances est moins complexe que de comprendre, d’appliquer, d’analyser ou d’évaluer.

L’action du formateur est également moins complexe lorsqu’il n’a qu’à se préoccuper d’acquisition de connaissances plutôt que de faire comprendre et appliquer des informations. C’est pourquoi je présente une échelle de complexité des actions du formateur qui se trouve directement associée aux indices de rétention et aux intentions. Informer est l’action du formateur la plus simple et qui présente le plus faible taux de résultat par rapport aux apprentissages. Faire acquérir, faire comprendre, faire raisonner et faire agir présentent une progression des actions qui devront se retrouver dans la stratégie qui sera mise en place et dans les activités qui seront réalisées par le participant à la formation.

Trois autres éléments ont été présentés pour établir les actions qui sont en lien avec les intentions et les actions visées. Pour chacun des niveaux de difficulté des intentions à atteindre, il y a des façons de s’approprier les savoirs, de plus, ces savoirs doivent correspondre à leur niveau taxonomique. C’est ce que j’ai indiqué sur le tableau en plus de spécifier l’état de l’apprenant selon les niveaux d’intention.

Si nous désirons que les participants à une formation aient le plus fort taux de rétention et qu’ils aient développé un niveau de compétence appréciable, il faudra les placer en action. Plus l’apprenant est actif, plus il apprend. Plus l’apprenant est passif, moins il apprend.


pages-de-tro7b50-813cb

 
Crédit photo : JRBrousse, An@é
An@é

L’association An@é, fondée en 1996, à l’initiative de la création d’Educavox en 2010, en assure de manière bénévole la veille et la ligne éditoriale, publie articles et reportages, crée des événements, valorise les innovations, alimente des débats avec les différents acteurs de l’éducation sur l’évolution des pratiques éducatives, sociales et culturelles à l’ère du numérique. Educavox est un média contributif. Nous contacter.