Lancé en 2015, le Micro:bit est destiné à être distribué dans l’ensemble des écoles de Grande Bretagne et la BBC prévoyait un minimum d’un million d’exemplaires.
Le projet fait écho au BBC Micro, un ordinateur distribué dans un objectif pédagogique à hauteur d’1,5 millions d’exemplaires au début des années 80, et plus récemment au projet de la fondation américaine OLPC (One Laptop Per Child) qui a distribué plusieurs millions d’ordinateurs XO aux enfants de pays en voie de développement.
Le Micro:bit connaît un franc succès et ne devrait pas tarder à envahir nos contrées.
Il faut reconnaître qu’il possède un certain nombre d’atouts non négligeables. Sa modularité et les différentes approches possibles en font un dispositif incontournable pour des projets pédagogiques qu’ils soient à orientation technique, artistique ou scientifique.
Ne cherchez pas d’écran. Le Micro:bit tient dans la main et se contente d’un affichage de 5 leds sur 5. Cela paraît réduit de prime abord mais convient tout à fait aux projets dédiés au Microbit et force à penser à la manière des anciens jeux vidéos et du graphisme 8 bits.
Le Micro:bit peut être alimenté via un câble USB connecté à l’ordinateur mais aussi par deux piles 1,5 volts, le rendant ainsi portable. Il s’intègre alors dans des dispositifs divers : boîte en carton, support imprimé en 3D, porte-bagde, tissu...
La liste du matériel électronique embarqué par le Micro:bit est impressionnante pour un si petit dispositif : accéléromètre, gyroscope, compas, capteur de température. Deux boutons peuvent être programmés à souhait et 5 connecteurs permettent de piloter des composants, d’utiliser le corps comme interrupteur comme pour une Makey Makey ou d’ajouter une sortie sonore tel un buzzer par exemple car le Micro:bit peut produire du son, de la musique et possède même des fonctions de synthèse vocale.
Coté code, le Micro:bit peut se programmer en ligne via le site officiel au travers de deux interfaces : l’une orientée programmation graphique façon Blockly et reprenant la syntaxe du Javascript, l’autre en code « texte » avec le langage Python.
D’autres modalités sont disponibles, notamment au travers de Scratch et des extensions ScratchX http://scratchx.org/ Un éditeur hors-ligne, MU, est aussi disponible. Il est aussi possible d’utiliser des applications Android et iOs pour communiquer avec le Micro:bit et le programmer. De nombreuses autres extensions tant logicielles qu’électroniques sont disponibles et il me tarde d’y plonger.
Pour les premiers pas, j’ai tendance à utiliser la version Blockly en ligne car, outre sa similitude avec Scratch, elle dispose d’un émulateur. Cela permet de faire découvrir le Micro:bit même si l’on ne dispose pas du précieux artefact.
L’accueil des enfants fut enthousiaste. Envie d’explorer, de bidouiller, de bricoder… Tant avec la petite machine qu’en utilisant le simulateur. Cela promet de belles perspectives d’atelier auxquelles il ne reste plus qu’à ajouter un scénario, un univers au-delà des simples aspects techniques.
Dernière modification le mardi, 24 avril 2018