DidacTIC, ce sont Perrine Fontaine (licenciée en sciences de l’éducation), Jean Bertrand (instituteur et gradué en informatique pédagogique) et Guillaume Maréchal (bachelier en écriture multimédia). Ces trois coordinateurs ont pour mission d’accompagner, promouvoir et soutenir l’utilisation des nouvelles technologies dans l’enseignement et la formation.
« Notre rôle est de donner des formations, d’accompagner les projets des enseignants et des formateurs appartenant à la Province de Liège, ainsi que d’assurer une veille technologique pour connaître ce qui se dessine et tester les nouveautés avant de les proposer, précise l’équipe de DidacTIC. Rester « dans le coup » est en effet important, tant pour les professeurs que pour les étudiants : « s’ils ne sont pas en contact avec les TIC, ceux-ci ne seront pas complètement armés pour affronter le monde professionnel. »
Accompagner et former les porteurs de projet
DidacTIC soutient les porteurs de projet et répond présent quand ils ont besoin d’aide pour concrétiser leurs idées grâce au support pédagogique et technique que l’équipe peut leur fournir.
« Certains enseignants osent se lancer car ils savent que nous sommes là. Quand ils utilisent des tablettes pour la première fois avec leurs élèves, nous venons en classe pour les rassurer et les aider avec le matériel ou la connexion wi-fi. »
Perrine, Jean et Guillaume ont apporté leur expertise aux projets menés par nos établissements d’enseignement secondaire dans le cadre de l’appel « Ecole numérique » lancé par le gouvernement wallon. L’équipe a aussi mis en place la plateforme Meformer.be destinée à soutenir la formation, faciliter la communication et le travail collaboratif, qui est utilisée par différents instituts de formation de la Province de Liège (l’Ecole Supérieure de Pédagogie, l’Ecole Provinciale d’Administration, l’Ecole Provinciale d’Aide Médicale Urgente, l’Ecole du Feu et les Services de la Guidance).
DidacTIC organise en outre des formations aux nouveaux outils et aux nouvelles pratiques : l'Ecole virtuelle de la Haute Ecole de la Province de Liège, Meformer.be, Office 365, les TBI (tableaux blancs interactifs), l’édition collaborative… Les coordinateurs participent également à la formation des directeurs, non seulement sur les TIC, mais aussi sur le b-learning (pour « blended-learning », « apprentissage mélangé »), qui combine e-learning et présentiel.
« L’idée est de mettre les apprenants dans le bain du b-learning, de leur faire vivre ce qu’ils pourront faire vivre à leur tour aux étudiants. »
Une autre fonction de DidacTIC est de rassembler, mettre en commun les expériences menées par les uns et les autres. C’est ainsi que l’équipe participe à un groupe de travail « Tablettes » mis sur pied au sein de l’enseignement secondaire organisé par la Province de Liège.
Les TIC : un outil supplémentaire
« La technologie n’est qu’un outil supplémentaire à notre disposition, rappelle l’équipe. Elle doit avoir une plus-value : si on l’utilise pour faire la même chose, cela n’a pas de sens. »
Les TIC permettent à chacun d’apprendre plus à son rythme. Le simple fait de mettre un support de cours en ligne offre la possibilité de revoir le cours, de bénéficier d’une « séance de rattrapage ». Cette fonctionnalité finalement assez basique participe à l’individualisation, à la différenciation des apprentissages.
Créer un forum attaché à un cours permet des échanges, des apprenants avec leur formateur, mais aussi entre eux.
« Celui qui n’ose pas poser de questions en classe peut le faire sur le forum et l’enseignant ne doit pas répondre à tout, tout le temps, les autres élèves peuvent apporter eux-mêmes les réponses. Cela enclenche une dynamique dans la classe, observent les coordinateurs. Les pratiques participatives existaient bien entendu avant les TIC, mais ces dernières les facilitent. »
Nous vivons donc un paradoxe : le professeur doit rester au centre du jeu dans l’organisation du cours mais, avec les outils technologiques, il descend de son estrade et les étudiants amènent eux aussi du contenu.
« Cela représente une réelle difficulté et on ressent cette peur qu’éprouvent les enseignants d’être dépossédés de leur rôle, une crainte notamment basée sur cette croyance souvent fausse que les élèves sont plus doués qu’eux pour les nouvelles technologies. »
Mais on peut évidemment approcher les choses progressivement, petit à petit : on met d’abord son cours en ligne, ensuite on met en place un forum, puis on crée un questionnaire.
« Notre but est de rendre les professeurs autonomes, de les aider à développer des solutions, plutôt que de le faire à leur place », conclut le trio de DidacTIC.
Visitez le site de DidacTIC : www.didactic.be
Dernière modification le lundi, 19 novembre 2018