Je tiens cette idée de deux expérimentations, la première qui s’avéra être un échec cuisant, si l’on entend par là 6 six moins d’interdiction de contribuer parce que des élèves, dans leur empressement à vouloir bien faire auraient paraît-il « vandalisés » l’article « Les champs d’honneurs » qu’ils s’employaient pourtant à corriger. A leur décharge, la méconnaissance de l’interface fut manifestement à l’origine d’un malentendu qui, une fois expliquée la démarche pédagogique qui était la nôtre (je rejette l’intégralité de la responsabilité sur la collègue professeure de Lettres avec qui j’ai conduit cette activité…) et son échec patent, nous valut finalement la bienveillance de notre censeurl’administrateur qui, après tout, ne faisait là que veiller au bon fonctionnement de l’encyclopédie. La seconde expérimentation, sur la navigation hypertextuelle, qui fut elle plutôt une réussite (dont je vous laisse juges) est à l’origine de l’utilisation d’un pad pour les productions collectives de contenu.
Je propose cette séquence « L’encyclopédie Wikipédia est-elle fiable ? » aux élèves de seconde, en début d’année, dans le cadre de l’AP. Mais je suppose qu’elle pourrait être envisagée avec des élèves de troisième. C’est, il me semble, un moment opportun pour évoquer le recours à « Wikipédia » en travaillant les notions info-documentaires de crédibilité et de fiabilité de l’information. Permettre aux élèves, selon le principe du jeu de rôle, d’intervenir selon qu’ils ont un rôle de contributeur, d’arbitre ou de bot, est sans doute un bon moyen de rendre concrète la manière dont les articles de l’encyclopédie sont construits. Du moins, cela rationalise les différents modes d’intervention, selon qu’un humain ou un robot apporte des modifications. C’est sortir d’une représentation « magique » de l’outil qui altère la capacité de jugement des élèves lorsqu’il s’agit d’évaluer une source.
C’est, par ailleurs, un préalable nécessaire à une utilisation plus régulière de plateformes d’écriture collaborative. Par « nécessaire », je veux dire donner aux élèves le temps d’une approche ludique qui doit les amener à une utilisation plus rigoureuse de l’outil, notamment du tchat. C’est, à mon avis, un prérequis essentiel à l’heure où émerge le concept de « biens communs de la connaissance ».