EtiGliss, pour classer et catégoriser
Développée par un expert de l’AWT en collaboration directe avec un enseignant, EtiGliss est une application gratuite pour tablette numérique sous Android, mais également utilisable sur Windows et MacOS, spécifiquement conçue pour répondre aux besoins des enseignants du fondamental. Elle repose sur un système de gestion d’étiquettes, nombreuses et diversifiées.
EtiGliss permet de réduire sensiblement le temps passé à imprimer, découper, plastifier et ranger les séries d’étiquettes. En quelques manipulations aisées, l’enseignant crée des exercices interactifs qui pourront être chargés instantanément sur les tablettes des élèves.
EtiGliss se compose de :
Les caractéristiques principales de cet outil spécialement créé pour et avec des enseignants sont les suivantes :
EtiGliss s’inscrit parfaitement dans la stratégie pour "Faire entrer l’école dans l’ère numérique" dévoilée fin 2012 par Vincent Peillon, Ministre français de l’Education nationale :"Ces ressources seront conçues pour être aisément mobilisables et personnalisables par les enseignants. Elles pourront être intégrées à des séquences pédagogiques dans diverses situations : dans un cours magistral, dans un temps de travail en sous-groupe ou pour une individualisation de l’apprentissage. Elles permettront de faire participer activement les élèves et de développer leur autonomie".
Ces totaux ne tiennent pas compte des exercices qui ont été "joués" hors ligne, or il semble que plusieurs utilisateurs, qui ne disposent pas du WiFi en classe, travaillent de cette façon.
Une enquête menée courant juin 2013 auprès des utilisateurs d’EtiGliss sur leurs usages pédagogiques a permis de récolter de nombreuses informations utiles. Les répondants ont expérimenté l’utilisation de la tablette numérique Android, principalement en classe de CP/1ère primaire ou en grande section maternelle, mais aussi en moyenne section, en CE1, CE2 ou dans d’autres classes primaires ou même du secondaire.
Le choix de tablettes Android est généralement motivé par le caractère ouvert du système (46%) puis par le fait que ces tablettes sont meilleur marché (32%). Dans 27% des cas c’est le système choisi par l’école, tandis qu’un nombre équivalent mentionne des raisons diverses, dont plusieurs qui ont pu bénéficier de tablettes Android dans le cadre d’une expérimentation, parfois comparative vis-à-vis de l’iPad.
La moitié des répondants n’utilisent jamais de projecteur en combinaison avec la tablette, tandis que 35% l’utilisent régulièrement. Il n’a cependant pas été demandé à ceux qui ne l’utilisent jamais s’ils pouvaient disposer d’un projecteur connectable à leur tablette. On ne sait donc pas si cette situation est le résultat d’un choix ou d’une contrainte.
La tablette est donc d’abord vue comme une machine à exercices (avec des facilités pour différencier selon les élèves, voire pour les évaluer) et beaucoup moins comme un véritable outil d’apprentissage et de découverte. Elle est aussi exploitée comme outil de référence ainsi que comme réservoir d’activités occupationnelles ou de récompense.
Outre EtiGliss, les applications les plus citées par les répondants sont :
D’autres préoccupations sont aussi exprimées, telles que le besoin de garder des traces (imprimer le résultat d’un travail par exemple) ou celui de pouvoir échanger des contenus avec les ordinateurs classiques.
Dans le prolongement, 52% des utilisateurs d’EtiGliss plébiscitent l’ouverture de l’application permettant à l’enseignant de créer son propre contenu, ses propres exercices et d’en paramétrer à sa guise la présentation aux élèves, et 44% pointent la facilité de mise en oeuvre, tant pour l’élève que pour le professeur :
Parmi les autres réponses, plusieurs évoquent la nécessité d’avoir un nombre suffisant de tablettes et celle de disposer d’applications ouvertes "permettant au professeur de bâtir des cours aussi simplement qu’avec EtiGliss".
Les autres réponses évoquent le besoin de disposer d’un réseau WiFi de qualité ou de facilités pour l’achat groupé d’applications. Ainsi, la mise en oeuvre régulière d’EtiGliss en mode "hors ligne" sans WiFi est revendiquée par 28 % des utilisateurs en classe, dû à la mauvaise qualité des réseaux WiFi dans certaines écoles, voire à l’opposition de certains pouvoirs organisateurs à la technologie WiFi. La mise en oeuvre de tablettes numériques dans ce contexte est cependant assez interpellante, sachant qu’un nombre important et toujours croissant d’applications font appel au réseau et que celui-ci peut difficilement être autre que "sans fil".
Il existe manifestement une demande de collaboration, voire de mutualisation des exercices entre enseignants.
Cette modalité n’a pas été proposée jusqu’ici car une des spécificités d’EtiGliss réside justement dans la possibilité d’adapter les exercices au vécu de la classe, ce qui est en opposition avec la réutilisation mécanique d’exercices conçus "prêts à être réutilisés". Toutefois, dès la rentrée prochaine, un premier lot de scénarios d’usages, présentant des séquences d’apprentissage typiques, seront proposés et devraient encourager le partage d’expérience qui nous semble plus utile et plus efficace pour la qualité de l’enseignement que le partage de produits finis. La réflexion reste cependant ouverte sur la mise en place d’autres modalités de collaboration.
Ce programme a été créé en marge du programme wallon "Ecole numérique" et est rendu gratuitement disponible pour tous les enseignants de Wallonie et d’ailleurs.
EtiGliss créé par André Delacharlerie et Christine Van Hove, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 Belgique.
Article publié sur EtiGliss
Dernière modification le dimanche, 28 septembre 2014
EtiGliss se compose de :
- l’application EtiGliss proprement dite. Son interface simplifiée permet à l’enfant de sélectionner l’exercice à charger puis d’exécuter les consignes demandées. Si l’enseignant l’a prévu, il peut écouter les textes associés aux étiquettes. Son exercice terminé, il peut vérifier ses réponses, imprimer sa production ou en garder la trace dans Dropbox, Drive ou Evernote ;
- le site Internet EtiGliss-professeur où l’enseignant téléchargera l’application, puis construira et classera ses exercices.
Les caractéristiques principales de cet outil spécialement créé pour et avec des enseignants sont les suivantes :
- créer de 2 à 99 étiquettes textuelles ou imagettes par "plateau" (ce terme désigne l’ensemble formé par le fond, les étiquettes et les autres éléments présentés) ;
- tirage aléatoire de l’ordre de présentation des étiquettes (chaque élève reçoit donc ses étiquettes dans un ordre différent de son voisin) ;
- créer des quiz ou des textes lacunaires avec réponses sous forme d’étiquette texte ou image ;
- faire prononcer les mots ou phrases par la tablette en français ou dans 5 autres langues. Il suffit de presser l’étiquette pendant 2 secondes pour entendre le texte ;
- vérifier la plupart des exercices par la tablette avec affichage des réponses déjà bonnes ou seulement de leur nombre ;
- imprimer l’exercice résolu ou de l’exporter vers Dropbox, Drive, Evernote ou de nombreuses autres applications ;
- etc.
EtiGliss s’inscrit parfaitement dans la stratégie pour "Faire entrer l’école dans l’ère numérique" dévoilée fin 2012 par Vincent Peillon, Ministre français de l’Education nationale :"Ces ressources seront conçues pour être aisément mobilisables et personnalisables par les enseignants. Elles pourront être intégrées à des séquences pédagogiques dans diverses situations : dans un cours magistral, dans un temps de travail en sous-groupe ou pour une individualisation de l’apprentissage. Elles permettront de faire participer activement les élèves et de développer leur autonomie".
Déjà plus de 5000 téléchargements
Selon les statistiques officielles de Google Play, l’application a été installée près de 5200 fois et est toujours présente sur plus de 3000 terminaux. Ces chiffres sont remarquables si l’on considère que l’application n’a fait l’objet d’aucune promotion particulière. 81% des utilisateurs sont en France, 5% en Belgique (son pays d’origine) et 3% au Canada. Le solde se répartit sur le reste du monde. Plus de 1200 exercices ont été créés par les utilisateurs essentiellement au cours des six premiers mois de l’année 2013, pour 58000 exercices visionnés en ligne.Ces totaux ne tiennent pas compte des exercices qui ont été "joués" hors ligne, or il semble que plusieurs utilisateurs, qui ne disposent pas du WiFi en classe, travaillent de cette façon.
Une enquête menée courant juin 2013 auprès des utilisateurs d’EtiGliss sur leurs usages pédagogiques a permis de récolter de nombreuses informations utiles. Les répondants ont expérimenté l’utilisation de la tablette numérique Android, principalement en classe de CP/1ère primaire ou en grande section maternelle, mais aussi en moyenne section, en CE1, CE2 ou dans d’autres classes primaires ou même du secondaire.
Le choix de tablettes Android est généralement motivé par le caractère ouvert du système (46%) puis par le fait que ces tablettes sont meilleur marché (32%). Dans 27% des cas c’est le système choisi par l’école, tandis qu’un nombre équivalent mentionne des raisons diverses, dont plusieurs qui ont pu bénéficier de tablettes Android dans le cadre d’une expérimentation, parfois comparative vis-à-vis de l’iPad.
Un usage régulier de la tablette orienté "exercices"
La tablette est en général utilisée assez régulièrement : pratiquement tous les jours dans 39% des cas et plusieurs fois par semaine dans 33% des cas. La durée totale d’usage hebdomadaire est par contre assez variable, allant de 1h chez 21% des répondants à 10h dans 11% des classes. Près de la moitié l’utilise de 2 à 4h par semaine. Ceci conduit donc à penser que la tablette est souvent utilisée pour des séquences assez courtes mais régulières.La moitié des répondants n’utilisent jamais de projecteur en combinaison avec la tablette, tandis que 35% l’utilisent régulièrement. Il n’a cependant pas été demandé à ceux qui ne l’utilisent jamais s’ils pouvaient disposer d’un projecteur connectable à leur tablette. On ne sait donc pas si cette situation est le résultat d’un choix ou d’une contrainte.
Usages de la tablette en classe (plusieurs choix possibles) | |
---|---|
Exercices d’application ou de renforcement des matières vues "classiquement" | 88% |
Activités de différenciation pour certains élèves seulement | 66% |
Evaluation des connaissances | 33% |
Activités pour occuper les enfants qui ont terminé le travail prévu | 33% |
Découverte de nouvelles matières (activité de découverte par les élèves) | 28% |
Découverte de nouvelles matières (démos/illustration par le professeur) | 17% |
Autres usages (journal de classe, consultation de dictionnaires ou d’atlas, rééducation orthophonique, synthèse de la vie de la classe) | 22% |
Outre EtiGliss, les applications les plus citées par les répondants sont :
- QuickOffice, Polaris Office, Kingsoft Office ;
- Skitch et White Board pour le dessin ;
- Evernote, Dropbox ou Google Drive ;
- des jeux de mathématique ou des exercices de calcul mental,
- les application "memory" et "L’école à la maison" ;
- toute une collection d’autres applications : enregistreur vocal, chronomètre, calculatrice, livres animés, alphabet, puzzles, classement de formes, etc ;
- Kids Place qui est une application de contrôle parental.
Des applications ouvertes et orientées apprentissage
Interrogés sur "Que devraient faire les applications tablettes dont vous rêvez pour votre utilisation pédagogique ?", un quart des répondants souhaitent d’abord disposer d’une application permettant de"créer des livres numériques avec insertion simple de textes, images et sons", tandis que les deux autres demandes principales concernent le besoin d’application "axées sur la création de contenu par les élèves", mais aussi sur le besoin d’applications ouvertes, c’est-à-dire dans lesquelles l’enseignant ne subit pas un contenu imposé par le concepteur de l’application.D’autres préoccupations sont aussi exprimées, telles que le besoin de garder des traces (imprimer le résultat d’un travail par exemple) ou celui de pouvoir échanger des contenus avec les ordinateurs classiques.
Dans le prolongement, 52% des utilisateurs d’EtiGliss plébiscitent l’ouverture de l’application permettant à l’enseignant de créer son propre contenu, ses propres exercices et d’en paramétrer à sa guise la présentation aux élèves, et 44% pointent la facilité de mise en oeuvre, tant pour l’élève que pour le professeur :
- "Application donnant la possibilité à l’enfant de classer, d’ordonner... des activités importantes pour lui permettre de construire ses apprentissages. Application à 100% ouverte et gratuite".
- "Très bien adaptée aux usages pédagogiques de la tablette à l’école. Cette application va dans le bon sens. L’interface est sobre et compréhensible. L’adaptation des média est bien réalisée, de façon neutre, sans être le produit dérivé d’aucun ordre".
- la rapidité de mise en oeuvre (16%),
- la correction automatique -qui accroît l’autonomie des élèves- (13%),
- la simplicité et la sobriété de l’interface (9%),
- le fait de faire réfléchir l’enfant sans l’obliger à écrire -particulièrement apprécié pour les enfants avec difficulté d’expression- (9%),
- le caractère ludique des exercices (6%),
- la possibilité d’associer le texte, l’image et le son (6%),
- la capacité à faire "oraliser" le contenu (6%),
- divers : l’interactivité avec l’enfant, l’enregistrement des traces, la variété des usages possibles, la gratuité de l’application, etc.
Formation et WiFi comme priorités
A la question "Quels sont vos souhaits pour pouvoir mieux utiliser les tablettes numériques en classe ?" la réponse qui vient le plus souvent (un quart des avis exprimés) est la nécessité de recevoir une formation, suivie par celle de pouvoir échanger avec des collègues et de disposer de références critiques sur les applications disponibles, en bref d’être accompagné dans la prise en main de ces outils.Parmi les autres réponses, plusieurs évoquent la nécessité d’avoir un nombre suffisant de tablettes et celle de disposer d’applications ouvertes "permettant au professeur de bâtir des cours aussi simplement qu’avec EtiGliss".
Les autres réponses évoquent le besoin de disposer d’un réseau WiFi de qualité ou de facilités pour l’achat groupé d’applications. Ainsi, la mise en oeuvre régulière d’EtiGliss en mode "hors ligne" sans WiFi est revendiquée par 28 % des utilisateurs en classe, dû à la mauvaise qualité des réseaux WiFi dans certaines écoles, voire à l’opposition de certains pouvoirs organisateurs à la technologie WiFi. La mise en oeuvre de tablettes numériques dans ce contexte est cependant assez interpellante, sachant qu’un nombre important et toujours croissant d’applications font appel au réseau et que celui-ci peut difficilement être autre que "sans fil".
EtiGliss dans le futur
Si la satisfaction des utilisateurs d’EtiGliss est manifestement élevée, l’enquête a également permis d’identifier quelques pistes d’amélioration :- la gestion des images qui, nécessitant le recours à Google+/Picasa, est perçue comme lourde et complexe. Cette remarque est effectivement justifiée mais ce choix a été dicté par la nécessité de trouver un moyen efficace pour stocker les images, et de disposer d’une facilité de redimensionnement de celles-ci pour que la quantité de données envoyée à chaque tablette soit minimale. Il n’est pas envisagé de changer ce système mais des tutoriels seront bientôt créés pour faciliter la prise en main de ces outils ;
- l’ergonomie de la page de saisie des étiquettes n’est pas encore assez simple. Des tutoriels viendront bientôt faciliter la prise en main initiale et démontrer l’utilisation de l’interface pour une série de cas types d’usage ;
- quelques utilisateurs proposent d’enrichir l’application pour qu’elle permette de réaliser une multitude d’autres exercices ou qu’elle accepte des réponses exprimées vocalement ou tapées au clavier, mais cette option ne sera pas retenue pour plusieurs raisons : cela complexifierait encore le logiciel, on s’écarterait du principe du "glisser-déposer" qui fait l’intérêt et l’originalité de l’application, et surtout les élèves se fatigueraient de toujours utiliser le même outil. Quelques autres suggestions ont toutefois été bien enregistrées et nous espérons qu’elles pourront être mises en oeuvre dans les prochaines versions de l’application.
Formes de collaboration souhaitées (plusieurs choix possibles) | Tous les répondants | Utilisateurs en classe |
---|---|---|
Trouver des exercices prêts à être réutilisés | 77% | 71% |
Publier une partie de vos exercices (prêts à être réutilisés) | 74% | 76% |
Contribuer à un site collaboratif sur le thème d’Etigliss (Forum, Wiki, ...) | 37% | 6% |
Publier le scénario de certaines séquences d’apprentissage utilisant EtiGliss | 23% | 12% |
Sans réponse ou autre suggestion | 12% | 12% |
Cette modalité n’a pas été proposée jusqu’ici car une des spécificités d’EtiGliss réside justement dans la possibilité d’adapter les exercices au vécu de la classe, ce qui est en opposition avec la réutilisation mécanique d’exercices conçus "prêts à être réutilisés". Toutefois, dès la rentrée prochaine, un premier lot de scénarios d’usages, présentant des séquences d’apprentissage typiques, seront proposés et devraient encourager le partage d’expérience qui nous semble plus utile et plus efficace pour la qualité de l’enseignement que le partage de produits finis. La réflexion reste cependant ouverte sur la mise en place d’autres modalités de collaboration.
Ce programme a été créé en marge du programme wallon "Ecole numérique" et est rendu gratuitement disponible pour tous les enseignants de Wallonie et d’ailleurs.
Licence d’utilisation
EtiGliss créé par André Delacharlerie et Christine Van Hove, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 Belgique.
Article publié sur EtiGliss