L’enjeu est particulièrement sensible concernant l’évaluation :
On sait quel puissant levier d’apprentissage constitue l’auto-évaluation, comme l’a documenté John Hattie. Mais on sait aussi à quel point le monopole des enseignants dans l’évaluation rend les élèves passifs dans leur apprentissage, comme le rappelle Arthur Chiaravalli (Teachers Going Gradeless. Toward a Future of Growth Not Grades« ) :
Entrer en correspondance
Dès lors, pourquoi ne pas impliquer explicitement les élèves en leur proposant de rédiger régulièrement des lettres d’auto-évaluation ?
Inspiré par Arthur Chiaravalli (et ce qu’il nomme « linked letter »), je demande désormais à mes élèves de rédiger et de m’envoyer des lettres d’auto-évaluation (en voici les consignes).
Voici des exemples de belles lettres d’élèves (au format Word) auxquelles je réponds par des commentaires :
Maintenir la conversation
L’exercice est très fructeux et contribue à développer une culture de l’évaluation formative continue et conversationelle.
Comme le formule encore Arthur Chiaravalli : « The goal is to “keep the conversation going” as long as possible. »
Entrer dans la danse ?
La correspondance en ligne est riche (notamment par les traces qu’elle génère), mais elle ne remplace pas de véritables entretiens individualisés. Cependant, il est difficile d’organiser de tels entretiens individualisés avec les élèves, en raison de la difficulté d’en trouver le temps et le lieu. Certes, on pourrait imaginer des entretiens vidéos, mais ici encore on déborde fortement le temps de la classe…
Une piste a cependant retenu mon attention : le dispositif de la rotation d’ateliers (« Station Rotation Model ») proposé par Catlin Tucker, couplé à sa proposition de ne jamais évaluer hors de la classe (« Stop Taking Grading Home« ). — A explorer !
Article paru sur le site : https://profjourde.wordpress.com/
François Jourde
Dernière modification le mardi, 06 juin 2017