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Donc tout ce joue dans la construction des concours de recutement… - Je savais que les profs n’avaient pas toujours, en face d’eux, les élèves dont ils rêvaient. J’avais bien compris que les chefs d’établissements n’avaient pas souvent, autour d’eux, les profs dont ils rêvaient. Et voici que les formateurs de formateurs des ESPE ne semblent pas avoir les étudiants dont ils auraient rêvé. Visiblement, les candidats aux divers professorats privilégient la réussite à leur concours à une formation professionnelle « solide ».
Au sein de l’UFRSTAPS de Lyon (véritable laboratoire de ce que peut être une formation initiale d’enseignants), après quelques années de vaines batailles « psychologiques » pour tenter de convaincre mes étudiants qui préparaient le CAPEPS, de se préparer aussi à leur futur métier, j’ai changé de stratégie. Au lieu de tenter de changer les étudiants, j’ai tout fait (avec une bonne partie de la profession, plus le SNEP-FSU…) pour aider le CAPEPS à changer.
 
Autrement dit, si les concours mesurent le plus justement possible les connaissances, capacités et compétences nécessaires à l’exercice du métier d’enseignant, la préparation aux concours devient une bonne préparation au métier.
 
C’est aussi simple que cela… en théorie ; le plus dure n’étant pas de changer les concours (car des pistes existent), mais de changer les idéologies de « ceux » qui les construisent… 
 
Dans le film « Enseigner peut s’apprendre ! », j’ai montré comment la question de la formation intégrée pouvait être abordée, depuis l’entrée en licence 1 jusqu’au CAPEPS, alors situé en cinquième année. Depuis, j’ai constaté que pour de nombreux collègues la notion même de « formation intégrée » ne parlait pas et qu’ils n’arrivaient même pas à imaginer ce que peut être une épreuve permettant de vérifier des compétences universitaires (au sens « classique » du terme) intégrées avec des compétences professionnelles.
 
Aujourd’hui, je décide donc de mettre en ligne une vidéo de 12 minutes, qui montre comment une profession (ici quarante profs d’EPS de l’académie de Lyon) se mobilise pour mettre en place une simulation de l’oral 2 du CAPEPS que les étudiants filmés vont passer, « pour de vrai », un mois plus tard. Je précise que comme qu’il est interdit de filmer les véritables épreuves (ce qui déontologiquement se comprend bien) nous devons nous contenter de simulations… Mais comme vous le verrez les collègues « de base » jouent le jeu… ainsi que les formateurs de l’UFRSTAPS.
 
Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et sur Dalymotion vous trouverez cette vidéo ainsi que d’autres séquences concernant la formation des enseignants.
 
 
 
Reste une question. Comment un formateur de base, voire un prof de base, peut participer (un petit peu) à l’évolution du CAPEPS… Réponse dans un prochain numéro.
 
Jean Paul Julliand
 
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Dernière modification le jeudi, 04 décembre 2014
Julliand Jean Paul

Professeur retraité