Les artistes sont habitués à la critique
À la Boston Arts Academy, les élèves ont un programme basé sur l’étude de l’art :
« […] because artists are accustomed to receiving criticism and responding to that criticism quickly, the school is also creating students far better prepared for what will be asked of them once they leave school.
[…]
Our kids are willing to take risks, imagine, work hard, work collaboratively. They take critique, which is a really important part of an arts-based education. » (Creative school, Sir Ken Robinson, Empl. 2729/2736, 66%)
On conçoit ainsi que la critique soit bénéfique. Voici donc une proposition d’application très simple en cours de français.
Comment ?
L’idée est de faire écrire aux élèves une critique (comme celle d’un critique d’art) de la rédaction d’un autre élève (comme si cette rédaction était la publication d’une œuvre).
La critique doit donc :
- Présenter l’œuvre (qui l’a écrite, quand, quels autres ouvrages ont précédé, etc.)
- Résumer l’œuvre
- Faire la critique : dire le bien comme le mal
- Conclure
J’imagine bien ce travail s’appliquer, au lycée, à un sujet d’imagination. On fait alors comme si le texte réalisé était celui d’un écrivain.
Le texte qui a fait l’objet d’une critique doit permettre à son auteur de reprendre un certain nombre de points (à corriger tout de suite ou pour le prochain devoir). C’est une correction par les pairs (encore qu’il n’est pas nécessaire qu’elle se substitue à celle de l’enseignant). C’est un travail pour le rédacteur comme pour le correcteur/élève. C’est un travail collectif impliquant l’enseignant et au moins deux élèves. Tout cela doit permettre d’enrichir le texte produit tout en invitant son auteur à accepter le regard d’autrui.
Yann Houry
http://www.ralentirtravaux.com/le_blog/une-correction-des-redactions-inspiree-par-ken-robinson/
Dernière modification le lundi, 09 octobre 2017