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"L’accompagnement pédagogique est déterminant", nous dit Jean Jacques LAISNE proviseur du lycée Max Linder de Libourne. Secrétaire académique du SNPDEN aquitain, il ajoute : « le texte sur l’évaluation des enseignants est présenté dans la précipitation. »

Le lycée Max Linder de Libourne figure parmi la dizaine d’établissements qui ont soumis à la Région Aquitaine un projet d’expérimentation d’ENT en réponse à l’Appel à Projet « Lycée Numérique » lancé en septembre 2010.

C’est la plateforme NetLycée proposée par la société iTop qui, après de nombreuses concertations a été choisie par l’établissement, alors que d’autres solutions étaient simultanément expérimentées par ailleurs.

La Région Aquitaine a depuis, lancé un appel d’offre afin de doter tous les lycées d’Aquitaine d’un Espace Numérique de Travail ainsi que d’une plateforme de ressources numériques en ligne. La Commission d’Appel d’Offres s’est prononcée la semaine dernière en retenant l’offre de la société Bull, solution moins disante en compétition avec Atos, Logica et la CAMIF.

Le lycée Max Linder est un lycée public d’enseignement général et technologique construit au centre ville de Libourne, sous préfecture de Gironde située, entre la Dordogne et l’Isle, à 30 km au nord-est de Bordeaux au milieu des vignobles renommés de Saint-Emilion, Pomerol, Fronsac ... etc Il accueille aujourd’hui quelques 1800 élèves et étudiants de BTS. Jean Jacques Laisne, proviseur du lycée nous dit dans cet interview comment le choix de l’ENT a été mené dans son établissement et où en est cette expérimentation.

Certes le volet « vie scolaire » de l’ENT est le plus largement utilisé, mais quels usages pédagogiques sont mis en œuvre et quel est véritablement l’intérêt d’un ENT de type industriel dans un lycée ?

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Jean Jacques LAISNE est également secrétaire académique du SNPDEN en Aquitaine qui syndicalise la très grande majorité des personnels de direction de l’académie. Il réagit aux dernières propositions du Ministre de l’Education Nationale qui souhaite confier aux chefs d’établissements secondaires l’évaluation des personnels enseignants .

Il fait remarquer que : « la réflexion sur l’évaluation doit être conduite, mais la précipitation, la volont é de sortir un texte à tout prix, fait que les contours de cette évaluation sont ma définies et s’appuient sur des schémas contraints. »

Nul doute que ce sujet, comme d’autres qui anticipent l’acte III de la décentralisation, fera l’objet de « mandats » lors du Congrès National de ce syndicat très attaché à un service public d’éducation qui permet la réussite de tous les élèves, à l’autonomie de l’EPLE qui n’est pas synonyme de concurrence et au rôle pédagogique des personnels de direction. Le Congrès se tiendra à Lille...le lendemain du second tour des présidentielles.

 

Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.