Quid du shériff dans l’histoire ? Venons-en aux faits et récapitulons : à Hampton, Virginie, le Shériff de la ville en campagne pour sa réélection, il y a trois ans maintenant, se rendit compte que six de ses employés avaient cliqué sur la mention "j’aime" de la page facebook du candidat concurrent. Renvoyés pour "travail insatisfaisant", ils décidèrent de porter l’affaire en justice, avec pour principal argument l’atteinte à leur liberté d’expression que constituait selon eux ce licenciement. Il y a quelques jours, la nouvelle est tombée : non, liker sur Facebook n’est qu’une "prise de position insuffisante" pour être considérée comme faisant partie du droit fondamental d’expression protégée par la constitution aux US.
Les enjeux sont gigantesques en terme juridiques mais aussi éthiques. Les questions qui se posent sont alors de savoir si c’est le "moi privé" ou le "moi professionel" qui s’exprime sur Facebook, et si vos clics sur le géant des réseaux sociaux sont autant de témoignages de vos opinions personnelles aux yeux de la société. Se reformule également ce qui sera encore un des grands problèmes de notre siècle : qu’est-ce qu’une véritable information ? Dans quelle mesure peut-elle être reconnue comme participant à notre personnalité ? Ne faudrait-il pas introduire le concept de "web-personnalité" qui ne serait qu’une construction agrégative d’inclinations, de goûts et de tendances parfois plus passagères que réellement définitionnelles de ce que nous sommes vraiment ?
Autant de questions orwelliennes, d’autant plus délicates qu’elle pourraient facilement inciter à une paranoïa aussi confiscatoire que le Big Brother qu’elle dénoncerait.
Feuilletez-donc ce TPE "Facebook Mag" publié par Madmagz afin de re-découvrir étape par étape leréseau social aux cinq-cent millions de noeuds.
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