Il conclut cette conférence intitulée « Lumières sur l’école : comment interpréter les débats éducatifs contemporains dans le monde ? » en citant Daniel Hameline :
« Car si l’éducation est la chose la moins connue, la plus mal connue, c’est parce qu’elle est précisément la chose la plus connue, la mieux connue. Et de tous. »
Il répond ensuite aux questions des participants :
Faut-il délimiter ce que l’école peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire ou affirmer ce qu’elle doit absolument faire ?
Quelle place, quels rôles pour les parents dans ces processus éducatifs ?
Quelles relations, quelles articulations avec le monde de l’entreprise ?
Cette dernière question permet à l’historien de l’éducation de nous rappeler que lors du mouvement de l’Ecole Nouvelle des années 20, le terme d’« école active » a crée beaucoup de controverse ; il a été imposé et préféré à celui d’« école du travail ».
Comme le précise Adolphe Ferriere en 1922 :
« Qu’est-ce que l’École active ?
"’L’École active". Un terme inconnu en 1918.
Dès 1920, Il était courant. Il en est peu qui aient eu une fortune pareille. Il sert de drapeau. Il a ses partisans enthousiastes. Ses détracteurs aussi ? C’est à prévoir. Mais ils n’en mènent pas large. Va-t-on se dresser contre ce qui se réclame de la science, du progrès, de l’avenir ? On objecte : "L’École active, n’est-ce pas la vieille École du travail du temps de Pestalozzi ?" Non, Le terme d’École du travail dit trop et trop peu. Trop, car il pourrait s’appliquer à toutes les écoles où l’on travaille, surtout aux écoles professionnelles. Trop peu, car il y a nous le verrons, travail et travail : travail machinal et travail productif. C’est dans le second sens qu’il faut l’entendre ici. Une activité mécanique, imposée du dehors, ne mérite pas le nom de travail. Le vrai travail est une activité spontanée et intelligente qui s’exerce du dedans au dehors.... »