Des attentats du 11-septembre jusqu’aux actes terroristes perpétrés récemment sur les différents continents, Internet et les réseaux sociaux ont assigné une actualité tragique à la réflexion sur la rumeur, qu’on se plaît encore, paradoxalement, à qualifier de « plus vieux média du monde ». Les connaisseurs de la vaste littérature savante sur le sujet ne s’étonneront ni de cet apparent paradoxe ni de l’acuité des rumeurs en ces temps troublés. En effet, vieux comme le monde social, le phénomène n’en emprunte pas moins sa dynamique aux représentations, aux émotions et aux technologies du temps présent, posant ainsi sans cesse de nouvelles questions aux sociétés.
La recomposition des cultures et des rapports sociaux, les potentialités et les usages des technologies de la communication et les effets de la mondialisation contribuent indéniablement à la transformation des formes de la rumeur, qui s’exprime aujourd’hui à travers des manifestations inédites telles que l’activisme conspirationniste et la propagation instantanée sur les communautés numériques. Si l’on veut saisir la nature de cette transformation, il faut commencer par repenser le cadre d’appréhension spontané du phénomène et rompre avec le prisme psychopathologique dominant.
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Auteur : Philippe ALDRIN
Dernière modification le jeudi, 28 avril 2016
Auteur : Philippe ALDRIN