En me référant aux intelligences artificielles, aux algorithmes et robots dans notre société mondiale en révolution et aux conséquences sur le travail, la santé, la démocratie, les associations, les transports, l’éducation, les médias, j'ai donc émis quelques constats et rappelé l'articulation de tous les aspects de notre écosystème numérique.
L'intelligence artificielle est " l'ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence ". Elle correspond donc à un ensemble de concepts et de technologies plus qu'à une discipline autonome constituée.
Quelques constats :
1 - Nous vivons les mutations d’une civilisation numérique, bien au-delà d’une société matérielle de la communication.
2 - L’ensemble des habitants de la planète est concerné, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec bientôt 7 milliards et demi d’humains !
3 - Nous vivons ces mutations dans toutes les sphères de notre vie professionnelle et privée, toutes : Santé, Travail, Transport, Education, Culture, Politique, IVie privée, Information...
4 - Nous sommes les " acteurs actifs " de cette matrice qui réorganise le travail, fait éclater tous les lieux, surtout les + fermés (Ecole, hôpital, églises,...) et plus généralement notre vie.
5 - Donc nous devons en rester maitre ! Rester responsable et Citoyen(e) responsable de notre civilisation numérique.
L’articulation dans l’écosystème mondial du numérique doit intégrer ces approches :
1 - Il n’y a pas de rupture pour l’individu qui est successivement bébé, enfant, adolescent, lycéens, étudiant, adulte, séniors, bref citoyen. Avec les objets connectés, l’explosion des réseaux sociaux et des nouvelles formes de data personnels, c’est la continuité logique, matérielle et immatérielle, pour la personne au cœur du numérique.
2 - Aujourd’hui nous fonctionnons d’une façon « tactile », avec de plus en plus du « sans contact », de la communication entre objets, comme entre individus, avec une liberté de la mobilité.
● Voiture qui conduit seule,
● Pilule qui téléphone,
● Bus numérique e-bus,
● Patron de chaines de TV qui ouvre programme sur You tub et Médiamétrie qui lance Social TV Ratings pour mesurer l’audience et l’impact des programmes TV sur les réseaux sociaux, car c’est toujours LE CONSOMMATEUR, l’ÉLÉMENT DE L'ÉQUATION " commerciale ".
● Ecoles – MOOCs, Massive Open Online Course, Jeux vidéo, gamification, Classes inversées, Robots, le digital avenir de l’éducation, la Khan Académie – 3 000 cours, l’ensemble en évolution fondamentale.
● Fabrication 3D, Scanneur 3D, habilleur, transformateur de la production, de la diffusion et du commerce.
● Le monde des robots est en marche et des connections tout azimut.
● Généralisation des réseaux sociaux : Facebook, twitter et autres.
● Les banques numériques, la dernière Orange Bank!
Il faut également rappeler comment s’articule l’écosystème numérique, 33 ans seulement après la création par Steve Jobs du 1er modèle Mac, le 24 janvier 1984 à Cupertino en Californie.
1 – L’écosystème technique :
● Les réseaux (4 et 5 G, même si certains ne peuvent pas téléphoner... Wifi et Territoires à peu de densité humaine... )
● La "dématérialiser" vers le cloud,
● Les «" ballons et drones stratosphériques " articulés avec les satellites.
● Les terminaux (Minitel – 1980 – 2012) (Doudou numérique, téléviseurs, tablettes, lunettes, montres, vêtements, robots), Utilisateurs de Smartphone dans le monde en 2019 : 2,9 milliards... Et fonctionnant, également uniquement par la voix, sans clavier ni écran... les robots chiens, compagnons d’intérieur – reconnaissance faciale...
● Les Fermes numériques (Stockage de l’information, data), Hébergement et dispatching des données.
● Les Logiciels et moteur de recherche (Algorithmes),
Et NOUS, français, chinois, africains, ... absorbeurs d’informations et producteurs...
2 – Les valeurs incontournables des décideurs du système :
● Ordre : Pentagone avec NSA, systèmes secrets, système vertical mis en place par l'armée
● Partage : Recherches universitaires, communautés, services
● Liberté : 1968 et logiciels libres, ouverture politique " Pays du Maghreb, Chine,... "
● Entreprise : Travail, production
● Economie : Capitalisme
Des gens travaillent sur le transhumanisme, en Chine avec les « BATX » (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), en Inde, en Israël et aux États-Unis chez les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et en Europe aussi. Ils investissent et préparent notre avenir, symboliquement, à 50 ans.
Se pose la question de l'Idéologie : Contenus, services, informations, vrais enjeux.
Se pose la question de la Démocratie : Il manque aujourd’hui un courant de pensée suffisamment fort pour influencer les acteurs du numérique. Par exemple la fiscalité des GAFAM. L’humanisme numérique consisterait à recréer, comme cela a été fait après guerre, un corpus de principes à long terme adaptés aux enjeux actuels.
Algorithmes et robots dans notre société mondiale en révolution
" Ensemble de règles opératoires dont l'application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d'un nombre fini d'opérations. Un algorithme peut être traduit, grâce à un langage de programmation, en un programme exécutable par un ordinateur.
Ce mot, qui désigne une suite d'opérations mathématiques, vient du nom d'un mathématicien arabe du IXe siècle modifié sous l'influence du grec arithmos, nombre. L'intelligence artificielle est « l'ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence ». Elle correspond donc à un ensemble de concepts et de technologies plus qu'à une discipline autonome constituée.
Il existe des intelligences émotionnelles, artistique, de l’espace, etc.
Citation de l’historien Yuval Noah Harari, auteur de « Sapiens » et « Homo Deus » :
Nous sommes tous des algorithmes. Ou plutôt, tout est algorithme dans l’univers, choses comme organismes, êtres vivants comme non vivants, intelligence artificielle comme intelligence humaine. Dans cette perspective, nous sommes inéluctablement dépossédés de nos privilèges par tout algorithme plus puissant que nous. ...Une issue éventuelle serait de devenir des algorithmes heureux, en s’insérant dans la fluidité des échanges d’informations.
L’informatique va nous débarrasser peut-être de choses pas très passionnantes et laisser du temps pour les tâches où la machine ne peut remplacer l’homme. (Tous les métiers relevant de la création) "
Cela nécessitera cependant une profonde réorganisation de la société.
L'obligation de traiter, quand on veut comprendre le monde numérique, des questions économiques et financières.
La nécessité d'avoir une approche transversale de notre monde d’aujourd’hui surtout si on veut rester maitre de notre monde de demain.
Considérer l’éducation comme centrale pour former et accompagner toutes les couches de population confrontées aux révolutions digitales. Culture numérique dans le sens le plus large du terme, accompagnements multiples au moment où les fractures se creusent, formation tout au long de la vie, re-création des temps et des espaces éducatifs en intégrant le continuum des apprentissages et les réalités actuelles de la vie sociale.
Penser cinéma, télévisions, plateformes et lieux de médiation donc contenus, et intégrer de nouveaux moyens de diffusion et de partage.
Reformuler les questions de droit autour de la liberté des citoyen(e)s.
Comment, au fond, pouvons nous, rester maitre de notre futur face ou/et à côté des robots et de la place de plus en plus présente des intelligences artificielles ? Ces questions sont donc bien à l'ordre du jour et doivent nous mobiliser !
Marcel Desvergne
Dernière modification le jeudi, 30 juin 2022