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Quel numérique allons-nous léguer aux générations futures ? Le numérique que nous développons est-il à la hauteur des enjeux contemporains ? Le Grand Barouf numérique accueille le tout premier temps fort de cette démarche collective proposée par la FING et portée par plus de 1000 signataires, visant à construire un numérique plus équitable, plus émancipateur, plus attentif aux libertés et plus soucieux des enjeux écologiques.

Reset : Quel numérique voulons-nous ?

Pour échanger et débattre, les intervenants (e)s : Giulia Reboa, Référente Asile et intégration, DRJSCS Hauts-de-France et porte un regard particulier sur les enjeux du service public comme Présidente de l’association Fonction Publique du 21e siècle, Sajwa Toko, Présidente, Conseil National du Numérique, Fondatrice et Présidente de BECOMTECH, association nationale qui œuvre pour la parité dans le numérique et l’informatique. Elle débute sa carrière au Bénin dans les télécommunications et y dirige une chaîne de télévision privée, Akim Oural, Conseiller en charge de l'économie numérique, Métropole Européenne de Lille et adjoint à la mairie de Lille, spécialiste de la transition digitale et des impacts sur les territoires, Philippe Lemoine, Président, FING et du Forum d’Action Modernités. Il a dirigé des grands groupes (Galeries Lafayette, LASER)et anime ces échanges.

Il est fait allusion à la riche tribune de la FING, « Réinventer le numérique », parue dans le Monde le 26 janvier, signée par 1200 personnes.[1]

Extrait :  " Les leviers d’action existent et ils sont nombreux. Il faut bien sûr parler de gouvernance et de régulation ; mais il ne suffit pas de réguler le numérique tel qu’il est. Cette vision n’est pas mobilisatrice, elle n’est pas émancipatrice, elle condamne la majeure partie de la société à l’inertie.

Au delà d’une action législative comme l’a fait l’Europe avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), audelà des actions juridiques qui peuvent être menées pour lutter contre les positions dominantes et pour l’équité fiscale, il est possible et nécessaire d’agir concrètement, à toutes sortes de niveaux : sur les architectures technologiques, sur les objets et les services numériques, sur les interfaces, sur la formation des professionnels comme des utilisateurs, sur l’intelligibilité des processus de décision (les fameux « algorithmes »), sur le développement des biens communs (standards, connaissances, données, logiciels…) qui représentent l’infrastructure immatérielle du développement numérique. La mutation en cours est si vaste qu’elleouvre grand le champ des possibles."..." Des visions divergentes se font jour sur la planète et il est temps d’affirmer une approche qui se démarque des conceptions dominantes structurées par des acteurs américains et chinois."

Pour des futurs souhaitables

Les questions abordées par les 4 intervenant(e)s abordent la nécessaire inclusion numérique, le peu de femmes concernées, les fractures numériques pour certains jeunes - ou plutôt des vulnérabilités et des inégalités face au numérique - un besoin de philosophie et d’éthique numérique. Quel numérique doit-on léguer ?

Il s'agit bien de concevoir des systèmes d'information écologiques et humains, de lister les défis, de chercher les leviers, de créer une dynamique de débats, et de reconnaitre ainsi chacun comme un sujet dans une société à co-construire : un numérique plus inclusif, plus éthique, plus émancipateur, plus écologique.

Akim Oural rappelle l’implication de la MEL dans le numérique.

Elle s’engage avec le besoin de penser ensemble son avenir numérique dans la société de demain. L’image du savoir de la MEL implique une éducation permettant l’accès à de nombreux savoirs, l’implication des professeurs, animateurs de l’esprit critique. La RGPD concerne tout le monde mais n’est pas toujours compris. Pour la MEL, les enjeux sont l’environnement, la co-construction et une chance pour une meilleure éducation.

Ainsi, les habitants de la Métropole peuvent contribuer sur la plateforme de participation citoyenne de la MEL.

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A vous la parole : https://participation.lillemetropole.fr/

Il faut « rêver ».

La puissance locale doit pouvoir collecter et gérer, avec souplesse, la collecte des données. Les questions éthiques et morales permettent la maturité de la République.

Ces propos s’insèrent dans les réflexions des autres personnes qui, elles aussi, pour un numérique de demain, place l’état d’esprit des personnes, la réflexion, sans oublier les technologies, l'égalité femmes - Hommes, l’éducation, le rôle du numérique partout et au fond la régénérescence du collectif avec de l’imaginaire !

[1] La tribune RESET - https://reset.fing.org/tribune-reinventer-le-numerique.html

Dernière modification le jeudi, 28 mars 2019
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.