A l’Inria, Frédéric Alexandre dirige le projet Mnémosyne, chargé de développer des modèles computationnels de notre fonctionnement cérébral, dans le but de développer à terme des agents autonomes, robotiques ou logiciels, qui soient physiologiquement crédibles. Autrement dit, dont l’architecture sera analogue à celle du cerveau humain. Au cours d’une conférence à Bordeaux, lors d’un atelier organisé conjointement par l’expédition Bodywarede la Fing et l’Inria, Frédéric Alexandre nous a présenté quelques fondamentaux concernant les mécanismes de notre mental.
Les sciences de l’esprit, sciences cognitives et neurosciences, ont fait des progrès ces dernières années et s’attaquent à des sujets de plus en plus difficiles, a-t-il expliqué en préambule. Ainsi, dans le domaine de la perception et du “machine learning”, on est passé d’une étude de la reconnaissance des formes à celle de l’interaction avec l’utilisateur.
En neurosciences, on va de la recherche sur la vision à celle des fonctions exécutives. Enfin, dans le domaine de la cognition, de l’analyse du raisonnement à celle de la cognition incarnée (dont vous trouverez une définition dans cet article).
Mais finalement, quelle est la vraie question à se poser sur l’esprit humain ? C’est de se demander comment s’adapter dans un monde dynamique et imprévu, alors que l’on dispose de très peu d’aide pour cela. Pour répondre à cette interrogation, Frédéric Alexandre a souligné l’importance pour nos fonctions cognitives de trois processus fondamentaux interagissant entre eux : apprentissage, motivation, et émotion. Ces trois processus impliquant des relations entre le cerveau, le corps et l’environnement.
Comment garder l’information importante
Commençons par l’apprentissage. En quoi consiste-t-il exactement ?