Les Cités éducatives sont un dispositif né à partir d’initiatives menées sur le terrain par les élus locaux, les services de l’État et les associations à Grigny, à Clichy-sous-Bois ou encore à Nîmes. Le label « Cité éducative » résulte de la co-construction de la feuille de route gouvernementale pour les quartiers prioritaires menée par le ministère de la Cohésion des territoires.
L’ambition des Cités éducatives, est de créer une alliance éducative : fédérer tous les acteurs des quartiers prioritaires de la politique de la ville afin d’en faire des lieux de réussite républicaine.
Le travail étroit entre le maire, le préfet et le directeur académique des services de l’éducation nationale va permettre de créer un écosystème favorable autour du collège afin d’offrir aux élèves une éducation de qualité pendant le temps scolaire et périscolaire.
M. Jean-Michel BLANQUER et M. Julien DENORMANDIE ont dévoilé ce jour les 80 territoires éligibles qui ont été sélectionnés après un travail fin avec les préfets et les recteurs.
C’est désormais aux collectivités, sans qui rien ne peut se faire, de s’engager dans cette démarche à travers l’élaboration d’une stratégie territoriale ambitieuse et partagée. L’État sera là pour les accompagner avec près de 100 millions d’euros engagés sur les trois prochaines années et l’engagement de toute la communauté éducative.
Jean-Michel BLANQUER a rappelé : « C’est par l’école qu’il est possible de lutter à la racine contre les déterminismes et les assignations, c’est par l’école qu’on élève le niveau général et qu’on oeuvre à la justice sociale. Les cités éducatives, dont le coeur est le collège du quartier, vont permettre de fédérer tous les acteurs et d’offrir aux enfants une éducation de qualité sur le temps scolaire, périscolaire et extrascolaire ».
Pour Julien DENORMANDIE : « Depuis trente ans, les inégalités de destin ont progressé en France : selon l’endroit de naissance, sa famille, l’école fréquentée, les chances de réussite ne sont pas les mêmes. Ce n’est pas acceptable. Ces 80 cités éducatives vont apporter des financements nouveaux et coordonner les acteurs autour de l’école. Il s’agit de mieux accompagner nos enfants pour leur assurer cette réussite républicaine : le soir, après l’école avec des prises en charge pour faire les devoirs, le mercredi pour découvrir une nouvelle expérience sportive ou culturelle, la semaine pour échanger avec d’autres sur les problèmes rencontrés. Tous les acteurs autour de nos enfants seront en contact pour leur offrir les meilleures chances d’insertion et d’épanouissement ».
Dès son installation, le Gouvernement a fait de l’éducation dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) une priorité. Elle se traduit par des mesures concrètes et fortes : le dédoublement des classes qui bénéficie à près de 190 000 élèves de CP et de CE1 depuis la rentrée 2018/2019, l’augmentation sur 3 ans de la prime aux 60 000 personnels de l’éducation nationale exerçant dans les établissements REP+, les « devoirs faits », le « plan mercredi », le déploiement d’une offre de plus de 30 000 stages de qualité pour les élèves de 3ème des quartiers ou encore le renforcement du dispositif des médiateurs à l’école pour prévenir et gérer les conflits.
La volonté du Gouvernement est qu’il faut franchir un nouveau cap, rassemblant à partir du collège et des écoles, tous les acteurs partageant les valeurs républicaines et prêts à contribuer ensemble à l’éducation des enfants et des jeunes, en lien avec leurs familles.