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Le dernier débat au Café économique de Pessac en Gironde, avait pour thème : Big Data : à qui profitera demain l’économie des données ? *

La problématique fût explicite.

Pour tous les acteurs et bénéficiaires de la révolution des données massives ou Big Data, capter, stocker et analyser un maximum de données est un élément incontournable de notre vie quotidienne.

Questions : De quelles données s’agit-il ? A qui appartient la donnée ? 

Il ne fait aucun doute que le traitement de ces masses de données, joue un rôle primordial dans la société, car il trouve des applications dans des domaines aussi variés que les sciences, les nouvelles technologies,  le marketing, les services, le développement durable, les transports, la santé,  l’éducation ; il rend possible le partage de la connaissance.

Question : Comment avoir un numérique utile et innovant tout en garantissant la confidentialité ? 

Le potentiel économique de ce secteur est indéniable.

Le Big Data pourrait, avec une démarche citoyenne,  faire muter l’économie vers des modèles collaboratifs.

Question : Quels sont les enjeux qui y sont liés ?

DSC07517Pour répondre à ces questions et bien d’autres, était invités :

Suzanne GALY journaliste et médiatrice de données, Tiers-Libres

Joris SANSEN Doctorant, Labri (Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique) Unité mixte de recherche du CNRS 

Tous les deux ont explicitement  situé la place du Big Data dans le cadre de la révolution numérique, de toutes les « traces » qu’offrent les textes, les images, les sons de nos réseaux sociaux, de nos échanges dans le cloud mondial, le tout stocké  par des  sociétés  de tous les pays.

Intelligence artificielle, objets connectés, univers du commerce, de la santé, du politique,...  prennent en compte l’ensemble des échanges « électroniques » pour mieux nous connaitre et nous proposer des  produits adaptés à nos « envies ».

Le monde de l’entreprise est au centre de ses mutations, mais l’ensemble des secteurs de notre société du numérique, privé et public est en évolution perçue quelquefois négativement, mais aussi positivement, marque du futur en marche.

Il est souhaité une plus grande transparence, permettant, en particulier au niveau des collectivités territoriales – communes, regroupement de communes, départements, métropoles, régions, état, de pouvoir prendre des décisions en « connaissance de cause ».

L’intervention des deux spécialistes a permis de clarifier l’enjeu de ce big data mondial.

Prendre en compte les interrogations du public présent.

Que devient notre liberté, si  via l’utilisation du big data, des structures s’essaient à la prédiction des citoyens ? Comment notre démocratie va-t-elle évoluer ? Comment rester maître de cette révolution ?

Mais au fil des échanges entre le public et les intervenants est apparue la question centrale :

Qui et où forme t-on les enfants et citoyens à cette nouvelle façon, justement, de rester maître de notre société des numériques ? Où forme t-on les chercheurs et anticipateurs de notre monde de demain ? L’école publique est-elle suffisamment forte pour « porter » cette révolution ?

Diverses réponses ont été données avec  des formations via des masters,  avec l’informatique, les mathématiques et les algorithmes.

Il était intéressant d’observer comment, ce public intéressé par l’économie avait confiance au système éducatif français si leurs formateurs étaient compétents pour répondre aux interrogations du futur.

Je me pose quelques questions :

Les objets connectés et en premier lieu les smartphones intégrant de plus en plus l'intelligence artificielle et la capacité à apprendre et à anticiper les pratiques, pourrait –on aller jusqu’à personnaliser les formations ? Dans ce cas là quelles formations seraient-elles offertes ou proposées ? Quels en seraient les concepteurs ? A qui profiteraient ces formations ? Sur quelles valeurs et projets éducatifs ? Seraient-ils gratuits ?

Il est peut-être grand temps avant que ne soit traqués les besoins des formateurs par leurs parcours en ligne, qu’on intègre ces « données » dans les formations à venir…

* Big Data : à qui profitera demain l’économie des données ?

Marcel Desvergne

Vice-président An@é

Dernière modification le mardi, 14 novembre 2017
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.