Le débat a ressurgi dans l'actualité avec les propos tenus par Amélie OUDEA-CASTERA ancienne ministre de l'Education nationale mettant en cause l'école publique pour justifier la scolarisation de ses propres enfants dans l'enseignement.
Ne soyons pas dupes!! L'Etat lui-même y contribue au sein des nos établissements par le biais de classes bilingues, européennes, langues rares qui, pour préserver l'attractivité des établissements publics organisent une forme de ségrégation active qui malmène la mixité sociale. Rappelons que la réussite des jeunes d'origine modeste est améliorée par le mélange d'élèves aux performances scolaires et aux origines sociales diverses.
Mais, rappelons aussi que la France est le pays de l'OCDE où le milieu social dont les élèves sont issus conditionne le plus fortement leur réussite scolaire.
Accepter et garantir une réelle mixité sociale et scolaire s'inscrit dans un véritable projet politique dont le postulat consiste à offrir à chaque enfant les mêmes conditions de scolarisation, indépendamment de son histoire, de ses origines ou de son lieu d'habitation. Ce qui se joue ici c'est bel et bien la place et le rôle de l'école dans la construction de notre nation mais aussi la capacité de notre République à garder intacte sa promesse d'une ascension sociale possible pour toutes et tous grâce à l'école.
Rappelons enfin que la mixité sociale et scolaire passe d'abord et avant tout par une réhabilitation qualitative des enseignements et des conditions d'accueil au sein de l'enseignement public, de la maternelle à l'université. L'école doit un enseignement commun à tous ses enfants. C'est un enjeu et un défi civique pour la République.
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Dernière modification le mercredi, 25 septembre 2024