Précision importante: seuls les IPS des écoles et des collèges sont publiés; ceux des lycées ne le sont pas encore. Si cet indicateur n'était pas rendu public, c'est parce que le ministère craignait que sa diffusion permette davantage de contourner la carte scolaire.
Or, nous le savons bien: la situation est déjà très inégalitaire entre départements ruraux et urbains, entre métropoles et certaines banlieues. La ségrégation s'opère à tous les niveaux jusques et y compris au sein d'un même département ou d'une même commune. De nombreuses familles n'hésitent plus à contourner la carte scolaire: la recherche de l'entre-soi est renforcée par le choix du privé (un tiers des élèves à Paris).
Dans les écoles et les collèges, plus l'IPS est élevé, et plus la part d'écoles et de collèges publics diminue.
Il n'y aura pas de véritable évolution de l'école en France si nous ne parvenons pas à dépasser ces inégalités.
Nous sommes victimes de cet "individualisme social" dans lequel les discours sont contredits par les faits. En clair, nous sommes tous pour l'équité, en paroles mais, dans les actes, nous optons pour les stratégies les plus efficaces lorsqu'il s'agit de nos enfants.
Nous savons que l'hétérogénéité des milieux sociaux est le meilleur garant de la réussite de tous. Les ghettos qu'ils soient de riches ou de pauvres nuisent à l'évolution des élèves qui les fréquentent. La mixité sociale est la clef d'une véritable école de la République.
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Dernière modification le lundi, 06 février 2023