Le Ministre assène des évidences, il faut faire de la grammaire, du vocabulaire et surtout respecter la règle des quatre temps: observation d’une phrase, explicitation de la règle, application, évaluation. Il suffisait d’y penser sauf que cette « recette » date des années soixante avant la massification scolaire.
La vision de l’enseignement que révèle les dernières notes du Ministre est navrante. Que cherche-t-il derrière ces préconisations stupéfiantes par leur simplisme ? Il faut faire lire les élèves comme si les professeurs avaient attendu cette mise en demeure pour mettre en place cette activité !! En revanche, croire que des enfants scolarisés en éducation prioritaire pourront le faire à la maison relève de l’ignorance.
La pédagogie a beaucoup évolué, Monsieur le Ministre, au cours de ces trente dernières années. Elle est plus complexe, attractive, ambitieuse, ancrée sur des projets, des explorations. Exigeante, elle prend en compte la diversité et l’hétérogénéité des élèves. Tout le contraire de ce que prônent les deux notes en question.
Mais, à propos, où est donc la confiance revendiquée par le Ministre en début d’année ? La liberté pédagogique des pratiques, liberté inscrite pourtant dans le cadre institutionnel? De grâce, Monsieur le Ministre, n’humiliez pas, ne méprisez pas les enseignants, les chercheurs, les formateurs, les corps d’inspection, les parents, les élèves.Tous savent lire entre les lignes les menaces qui se dessinent pour notre Ecole. Plus que jamais nous serons vigilant(e)s !!!
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Dernière modification le jeudi, 31 mai 2018