Hybridation des cultures ! Nos temps sociaux, nos territoires de vie et nos mobilités, en s'interconnectant peuvent-ils créer une nouvelle manière de vivre et de se réinventer ? L'objet des débats était d'explorer à la lumière de nos préoccupations les systèmes et les expériences qui maillent notre expérience au monde hybride, ses perspectives innovantes, ses limites et ses enjeux éthiques. Intervention en vidéo de Thierry Happe, Co-fondateur et Président de Netexplo.

Jennifer Elbaz, chargée de mission éducation au numérique à la Cnil, vice-présidente de l'An@é :  J'interviens au titre de l'An@é pas de la CNIL mais...hybridée, métissée de ma culture de la CNIL...

« Je », première personne du singulier, désigne ce qui me concerne moi, personnellement. Lorsque j’utilise ce pronom… personnel, je m’apprête à parler de moi. Je suis libre de lier mon « je » à 9 000 verbes (à priori recensés de la langue française), conjugués à tous les temps qu’il me plaira, pourvu que je respecte les règles de syntaxe en vigueur. Cette intention, teintée d’une très grande liberté, une fois posée, est immédiatement offerte à toutes les autres : toi, lui, elle, nous, vous, ils, elles.

L’hybridation des cultures est présente aujourd’hui parmi vous … je suis l’hybride.  Je suis de lointaine origine française mais aussi très nord-américaine car « je partage une certaine expérience continentale » avec mes voisins du sud comme le disent Christine Beeraj et Louis Balthazar dans Le Québec et la culture américaine ^[i].  Je suis américanisée car les industries américaines voisines exportent avec leurs produits une vision du monde, un mode de vie, des valeurs sociales, un mode de production, etc. qui sont, jusqu'à un certain point, propres à la société américaine dont je suis un être hybride.

Sur ce thème, s’est tenu ce samedi 10 juin au centre  François Mauriac de Malagar à Saint-Maixant en Gironde, le Forum d’Educavox organisé par l’An@é dans le cadre idyllique d’un ancien chai des vins de Bordeaux. Je ne sais pas très bien tout ce que recouvre le mot culture et serait bien en peine d’en donner une définition sans l’aide de mes amis Larousse et Robert ou bien wikipédia pour être plus hybride. Je sais à peu près ce qu’est l’hybridation lorsqu’il s’agit du vivant mais n’ai pas la moindre idée de ce que signifie l’expression hybridation des cultures.

Dans "L'homme symbiotique", en 1995, Joël de Rosnay posait un regard anticipateur sur le troisième millénaire qui dépasse la science et la technique : un regard qui éclaire les nouvelles approches politiques, économiques, écologiques et culturelles nécessaires au monde de demain. Comment concevoir l'école, les médias, les industries de l'après 2000, afin de construire un monde plus juste et plus équitable ? Sur quelles valeurs humanistes les leaders politiques du XXIe siècle fonderont-ils leurs actions ?

Nos temps sociaux, nos territoires de vie et nos mobilités, en s’interconnectant peuvent-ils créer une nouvelle manière de vivre et de se réinventer ?

L’objet des débats est d’explorer à la lumière de nos préoccupations les systèmes, notre expérience au monde hybridé par le numérique, ses perspectives innovantes, ses limites et ses enjeux éthiques.

En marge du Forum Changer d’Ère, ce grand rendez-vous de la prospective sociétale fondé et présidé par Véronique Anger-de Friberg, les émissions Changer d’Ère interrogent et informent tout au long de l’année sur les grands défis de la modernité et les effets sociétaux des mutations engendrées par la société. En mai dernier a eu lieu une de ces émissions spéciales présentée par Véronique Anger-de Friberg, en direct du Cube à Issy-les-Moulineaux, réalisée par JD² et Triple C, avec Joël de ROSNAY et Franck TARPIN- BERNARD.