L’origine du projet
ITEC (Innovative Technologies for an Engaging Classroom) est un projet de recherche-action financé par le 7e Programme Cadre de la Commission européenne. Il est coordonné par l’association European Schoolnet (www.eun.org) et mis en œuvre, en France, par le réseau Canopé pour le compte de la DGESCO-A3. Son objectif est de tester des scénarios pédagogiques innovants dans 1 000 classes de 13 pays européens sur 4 ans (2010-2014). Willy Berthasson, enseignant de cycle 3, a eu l’opportunité de participer avec ses classes à deux phases d’expérimentation de scénarios ITEC. Lors de sa deuxième participation, il a choisi de faire vivre le projet avec sa classe de CM2 autour des cartes mentales.L’envie de tester avec ses élèves l’outil « carte mentale », et la démarche de réflexion qui lui est associée, lui a été inspirée par les échanges avec les autres participants au projet ITEC. Les potentialités de cet outil pour l’enseignement et les apprentissages l’ont séduit et l’ont conduit à essayer de mettre en œuvre une telle pédagogie avec ses élèves au cours des séances de géographie.
Les compétences mises en œuvre
Ce sont des compétences de l’ordre de la méthodologie de travail et de la collaboration qui ont principalement été mises en œuvre : sélectionner les notions fondamentales d’une leçon, faire des liens entre les connaissances, s’impliquer dans un projet individuel ou collectif.Les compétences disciplinaires dans le domaine de la géographie ont bien entendu également été travaillées.
Le déroulement
La mise en route
L’enseignant explique le déroulement de la séance aux élèves. Il demande aux élèves de donner chacun 5 mots clés de la leçon. Il fait la liste des propositions des élèves au TBI. Cette liste servira de répertoire pour le travail de groupe.La création des cartes mentales
L’enseignant constitue des groupes de 3 ou 4 enfants. La consigne est la suivante :« Vous devez construire une carte mentale qui résume la leçon. Elle devra faire apparaître les mots importants de la leçon et les relier entre eux quand c’est nécessaire. » A noter que les enfants ont déjà fait ce type de travail.
L’ensemble des outils d’élèves peuvent être utilisés (classeur, documents, liste au tableau).
Les groupes se mettent au travail, l’enseignant intervient pour aider, corriger.
A l ’issue de ce temps de travail, l’enseignant photographie les cartes. Chaque groupe passe ensuite au TBI pour présenter sa carte avec le support projeté. Après la présentation orale par les membres du groupe, les autres élèves questionnent les enfants sur la conception de leur carte et les choix qu’ils ont effectués.
Prolongement
Les cartes sont déposées sur l’ENT de la classe et sont consultables par les élèves pour leurs révisions.Les apports des TICE pour les élèves
Même si dans ce cas l’enseignant fait le choix de cartes mentales « papier », l’utilisation des outils numériques est très présente dans la séance.Tout d’abord lors de la collecte d’informations : les mots clés sont écrits et projetés en temps réel sur le TBI.
Ensuite, la photographie numérique et la projection des cartes au TBI permettent une présentation interactive et instantanée de leur travail par les groupes.
Enfin, le dépôt sur l’ENT du travail des élèves permet un prolongement dans l’utilisation des cartes et les transforment en un véritable outil pour le travail personnel de l’élève.
Willy Berthasson
Article paru : http://www.cndp.fr/agence-usages-tice/temoignages/conception-et-usages-de-la-carte-mentale-1248.htm