Jeudi 13 décembre dernier, la Gaîté Lyrique accueillait l’opération de mise en orbite de la stratégie numérique de notre ministre de l’éducation.

 « Métaphoriquement, la corne d’abondance est synonyme de source inépuisable de bienfaits » nous dit Wikipedia… Il semblerait, à lire les documents présentés l’autre jour à la Gaîté Lyrique (voir ce premier article pour un essai d’analyse globale) et rappelés sur le site du ministère, que, malgré les intentions liminaires, certains, en haut lieu, se verraient bien fournisseurs inépuisables de bienfaits pédagogiques.

Éric Sadin est jeune. À quarante-trois ans, on est jeune. Éric Sadin est philosophe et écrivain, il signe un certain nombre d’ouvrages dont on me dit qu’ils apportent un nouveau regard plutôt clairvoyant sur les évolutions de la société numérique. Il signe régulièrement des tribunes à ce sujet dans Libération qui le qualifie de « penseur augmenté ».

Puisque tout le monde s’y met, il n’y a pas de raison que je ne fasse pas moi aussi un devoir d’automne sur le sujet. Ainsi, c’est à l’issue de plusieurs longs mois de concertation avec moi-même, lors de longues et pénibles veillées tardives où la recherche permanente du consensus fut ma ligne de conduite, que je suis enfin arrivé à mettre au point les onze points-clés de mon plan pour l’école numérique.

Vous les trouverez ci-dessous énumérés. Il y en a onze parce que je n’aime pas les comptes ronds et que la onzième me semble être la cerise sur le gâteau.

Ce billet est tout sauf un marronnier. Au moment où personne ne parle du baccalauréat ou des examens, c’est pourtant l’actualité qui oblige à y réfléchir et, notamment, à évoquer les modalités de passage de ces derniers en fin de collège ou de lycée. Parmi les événements notables ...