Il s’agit en effet, face aux enjeux technologiques, industriels et économiques que représente la conception des lanceurs du futur, de mettre en place une indispensable coopération en amont de la sphère académique et de l’industrie.
Pour les cinq années à venir, ce partenariat doit permettre de mener des programmes de recherche ambitieux en Aquitaine dont les objectifs visent à améliorer les performances tant techniques qu’économiques, des futurs systèmes spatiaux. Le numérique sera au cœur de la définition, du développement et de l’application de nouvelles méthodes permettant d’optimiser la conception de systèmes complexes.
Trois chaires sont ainsi créées qui concernent :
* l’estimation et la gestion des incertitudes, à travers des approches probabilistes et d’ingénierie système.
* la simulation des performances, basée sur la mobilisation de moyens intensifs de calcul scientifique.
* les techniques de réalité virtuelle, qui permettront d’intégrer l’ensemble des contraintes d’assemblage et de mise en œuvre grâce à une véritable immersion des opérateurs dans des modèles virtuels de systèmes futurs.
L’originalité du partenariat réside dans la volonté d’associer, à moyen terme, des PME, prêtes à s’investir dans les phases post-développement des projets de recherche, et le cas échéant de permettre l’exploitation éventuelles des « solutions » développées en dehors du domaine aéronautique et spatial.
Yann BARBAUX, Directeur exécutif d’EADS Innovation Works, qui représente 700 chercheurs dont la mission est d’alimenter le processus d’innovation du groupe EADS, précise dans cet interview exclusif les raisons de ce partenariat. Mais pourquoi en Aquitaine ?
Hervé GILIBERT, Directeur Technique et de la Qualité d’Astrium Space Transportation, qui fabrique entre autres le lanceur Ariane 5 , donne ici des exemples concrets qui justifient la création des chaires sur le management des incertitudes et sur les techniques de réalité augmentée.
Antoine PETIT, Directeur Général Adjoint d’INRIA, précise ici la politique de « passeur » dévolue à l’INRIA qui souhaite « élargir la bande passante » entre le monde industriel et le monde académique.
Tous trois reconnaissent le rôle majeur du Conseil Régional d’Aquitaine dans la dynamique de ce projet.