La présentation de cette série d’articles[i] sur la protection des mineurs consultant les sites d’enseignement sur la toile permet de définir des axes nécessaires à une controverse sur la place des enfants et des adolescent.e.s et le rôle des adultes dans un établissement scolaire. Le texte qui suit présente quelques interrogations qui furent posées suite à cet exposé.
Les fonctionnalités du numérique donnent la possibilité à des sociétés privées de produire des cours et de la documentation destinés au public scolaire.
Marcel Desvergne introduit une réflexion sur le caractère géopolitique de cette production. Cette intervention a permis un développement de ce thème.
Des décisions gouvernementales associent pouvoir politique et puissances financières industrielles.
Elles ont pour conséquence un type de société dite libérale ou néo libérale : le droit à tout individu ou groupement à statut juridique d’entreprendre une action orientée vers un profit dans le domaine économique en s’ajustant sur une jurisprudence de la législation de l’Etat dont il est membre.
Ce modèle économique est porteur d’une concurrence entre les différents acteurs économiques dans un espace mondialisé.
Pour conduire ce choix politique, les organisations gouvernementales ont des positionnements qui varient vis à vis du « droit fondamental »[1], défini dans une conception anthropologique de l’homme et de la femme vivant en société.
Lorsque les technologies numériques sont des ressources pour l’enseignement et l’éducation, elles sont elles-mêmes porteuses de ce modèle économique et de la fonctionnalité du système numérique qui en permet la production et la diffusion. L’enquête de l’ONG[2] en est un exemple et une confirmation.
Ce rappel permet de situer la lecture de l’ensemble des articles[3] qui est le support de la conférence dans le programme du « Café économique de Pessac ».
Ces articles traitent d’une production et d’un service qui font partie d’un système économique globalisé et concurrentiel et qui ont pour conséquence l’intervention d’entreprises privées internationales dans l’enseignement public.[4]
Ils développent une réflexion sur la nécessité de lignes budgétaires qui représentent un capital économique : le coût des produits numériques, de leurs exploitations, de la formation des personnels.
Ces lignes budgétaires doivent aussi prendre en compte le capital symbolique investi par le personnel de l’établissement scolaire pour une action éducative conforme aux « droits fondamentaux » dans un régime politique démocratique.
Quand est abordée la situation scolaire de la rédaction d’un texte collectif anonyme suite à un débat collectif entre les élèves sur les usages des objets usuels connectés[5], l’utilisation du produit ChatGPT apparaît comme une priorité à débattre.
ChatGPT, le chatbot IA avancé d'OpenAI, modéliserait les expressions des jeunes en leur proposant à toute question une réponse dotée de la capacité de reconnaître ses erreurs et de traiter les questions dont la prémisse est incorrecte ; ChatGPT offrirait une expérience de conversation naturelle et immersive.
Le débat développe l’idée de la mise en pratique d’« une paresse intellectuelle en supprimant l’effort de la construction de la réponse ». « Son utilisation aurait pour conséquence de développer des modèles de pensée conforme à l’idéologie des propriétaires de la société de production qui serait le plus souvent conforme aux conceptions gouvernementales et géopolitiques de leur environnement ».
L’enjeu commercial apparaît double, fournir des rédactions de texte en réponse à la formulation d’une question exprimée sous forme conversationnelle par le consommateur, et recueillir des données sur celui-ci pour en faire une exploitation commerciale.
Deux domaines, parmi d’autres, peuvent donner lieu à débat sur ChatGpt.
Dans son entretien au Magazine Philosophie, Laurence Devillers s’interroge sur les usages de ChatGPT :
« A quoi ça sert ? C’est une question essentielle : la réponse, il me semble, pointe vers deux domaines, ceux de l’éducation et du travail. Mais en toile de fond, le sujet c’est : comment traiter cette parole non humaine ? Qui est responsable de ces paroles ? »[6].
Les participants donnent deux orientations à cette réflexion sur les usages : l’une sous l’angle linguistique, l’autre dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation.
A la première, trois générations de linguistes[7], Haom Chomsky, Ian Roberts et Jeffrey Watumull y répondent en ces termes :
« Un jeune enfant qui acquiert une langue développe-inconsciemment, automatiquement et fort rapidement, à partir de données intimes - une grammaire : un système incroyablement sophistiqué de principes et de paramètres logiques…Le système d’exploitation de l’enfant est complétement différent d’un programme de learning machine. Ces programmes sont dans une phase préhumaine, ou non humaine, de l’évolution cognitive. Leur principal défaut est l’absence de la capacité la plus décisive de l’intelligence : dire non seulement ce qui est, ce qui a été, ce qui sera -description et prédiction- mais dire aussi ce qui n’est pas, ce qui pourrait être et ce qui ne pourrait être. »
La seconde engage la responsabilité des adultes dans la banalisation des usages qu’ils font de ce produit dans et hors leurs activités professionnelles. Le groupe oriente la réflexion sur le domaine de l’éducation à partir d’un exemple. Il remarque que dans le domaine de son activité métier, un professionnel utilise une série de plateformes pour rédiger des devis, des factures, des emplois du temps, des projections de réalisation, des préparations aux tâches à réalisées.
Dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation, ce modèle d’utilisation des objets usuels connectés pratiquée par les professionnels de la production et du commerce peut-il correspondre à une pratique éducative quand le personnel de l’établissement et les élèves répondent à une sollicitation à l’aide ChatGPT ? N’existe-t-il pas là une confusion entre les objectifs commerciaux des uns et les finalités éducatives des autres ?
Sans pouvoir rendre compte de l’ensemble du débat et des commentaires que suscite ChaGPT IA, des questions apparaissent prioritaires.
La promesse des promoteurs de cette technologie de donner une rédaction argumentée à la question posée par jeune ou par un adulte doit être interroger.
Les sources traitées par des algorithmes qui président à la rédaction de la réponse à la demande du consommateur, ne sont-elles pas porteuses des idéologies de ceux qui les ont collectées ?
Ne sont-elles pas antérieures à la demande du consommateur ?
L’expression IA ne serait-elle pas simplement une expression commerciale pour occulter la fonctionnalité du système en entretenant une confusion avec l’intelligence, bien de l’homme et de la femme, et un produit de l’industrie de l’informatique ?[8]
Ces interrogations sur l’utilisation de ces produits informatiques dans le domaine de l’enseignement montrent qu’une partie de la vie sociale contient l’ensemble des composantes de l’environnement qui les inclut comme le suggère Marcel Desvergne en souhaitant que les caractères géopolitiques et économiques de cette production soient pris en compte.
En se référant peut-être au passage « S’investir personnellement dans la réalité d’autrui, accepter d’entrer en relation avec des gens d’une autre culture, qu’elle soit proche ou lointaine, impose une ouverture »[9], un auditeur attire notre attention sur la valeur de la pensée d’Albert Jacquard
Albert Jacquard propose dans La nouvelle petite philosophie : « La vraie générosité consiste à se mettre à l'écoute de l'autre en ne lui cachant pas la diversité des réactions qu'il provoque en nous. C'est à dire en lui accordant une part de ce qui nous est souvent le plus précieux, le temps dont nous disposons, et qui, si vite s'enfuit. La vraie générosité demande du temps, de la persévérance, de la volonté d’un sacrifice ! »[10]
Cette citation est une simple injonction si le lecteur ne la rattache pas à l’œuvre scientifique de son auteur sur « la génétique des populations ». Il y fait part de son attente de la part du lecteur de son œuvre, Eloge de la différence. La génétique et les hommes : « Je souhaite que le lecteur retienne de la biologie cette leçon : notre richesse collective est faite de notre diversité. L’ « autre », individu ou société, nous est précieux dans la mesure où il est dissemblable ».[11]
La série d’articles, « L’établissement d’enseignement dans un environnement numérique : Scolarisation, Education, Démocratie », reprend les thèmes du temps disponible et de la richesse de la diversité comme Albert Jacquard les a traités.
Elle précise que le temps consacré à « la parole libérée et collective des enfants et des adolescent.e.s sur les usages sociaux » prend en compte que chaque scolaire doit avoir le temps de s’exprimer, que les controverses entre pairs permettent le débat collectif, qu’une expression orale ou écrite et adaptée à l’âge, en rend compte anonymement et ne censure aucun des contenus exprimés.
Elle spécifie que ce texte des scolaires représente une valeur différente mais égale à celle des adultes en tant que « richesse collective ».
La « richesse collective » des savoirs des jeunes[12] sur ces objets usuels connectés précède la transmission des connaissances des adultes. Elle permet aux scolaires de saisir l’apport disciplinaire de chaque spécialité à leur propre savoir et d’acquérir d’autres points de vue que les leurs et des arguments pour en débattre.
Ce processus s’oppose à la procédure d’un clic sur une machine connectée qui fournit une réponse instantanée en dehors de tout contexte et tout débat contradictoire.
Il inverse la procédure la plus courante en donnant d’abord la parole aux élèves avant la réponse institutionnelle des adultes. Ce processus donne en premier la parole aux jeunes pour que les adules en fonction de leur spécialité disciplinaire y répondent.
Il crée un dialogue entre les générations, finalité du lien entre éducation et enseignement.
Questionner les prises de parole et la place de l’autre, n’est-ce pas, comme le propose un participant, la place de la philosophie dans les curricula des élèves dés leur scolarisation comme le pratiquent déjà des enseignant.e.s ?
Quand il est question du droit à la parole, le débat s’oriente sur les moments de la vie que nous avons tendance à ne pas exprimer, en particulier au cours des guerres, des déportations de populations, des génocides, etc.
Les récits de ce mutisme des adultes sur des périodes douloureuses de leur vie peuvent trouver une origine dans une éducation et un enseignement qui institue une asymétrie entre la parole des adultes et la parole des enfants et des jeunes en donnant autorité à celle des adultes : dans l’enseignement la parole de l’adulte détient le savoir, dans la parentalité, elle serait la loi.
A propos du mutisme des adultes sur les moments traumatisant de leur vie, cette même asymétrie existe entre une norme édictée par le pouvoir et la parole de l’adulte qui doit en être le reflet.
Ce parallèle entre les deux situations explique qu’une des conséquences des conflits régionaux et internationaux soit la prise en considération des paroles des adultes traumatisés par les drames de la vie et celle du droit à la parole de l’enfant et du jeune tout au long de son éducation
Ce choix de la reconnaissance des paroles des enfants et des adolescents et de leur écoute bienveillante paraissait acquis après les ravages des guerres régionales, internationales ou mondiales et après les ruptures des équilibres sociaux suite aux crises économiques et financières au cours de ces derniers siècles.
Il se trouve aujourd’hui contesté : Didier Preux[13] le remet en cause en attaquant en autre l’apport de Françoise Dolto, pédiatre et psychiatre. Il omet pour soutenir sa thèse que Françoise Dolto a toujours dit « Ecouter un enfant, ce n’est pas lui céder »[14] et qu’elle a défini l’attitude bienveillante comme nécessaire au développement de l’enfant et de l’adolescent.
Cette parole est aussi particulièrement utile pour initier un processus de socialisation démocratique favorisant un mouvement de l’appropriation de l’acte[15] par lequel les individus accroîtront le pouvoir qu’ils possèdent sur leurs actes quotidiens.
Lors des échanges qui suivirent le temps collectif, une question fut posée à propos de la reconnaissance de l’importance des institutions.
Quand une proposition traite d’une politique de l’enseignement, deux possibilités se présentent : envisager une réforme structurelle ou considérer l’existant et proposer un acte qui le reconnaisse et qui prenne en compte les personnes qui y exercent leur profession.
Cette conférence a fait le choix de la seconde option.
« En accueillant ce temps de paroles libérées des élèves, le chef d’établissement engage sa responsabilité non seulement au sein de son administration mais aussi auprès de l’ensemble des parties prenantes, les collectivités locales qui partagent avec l’Etat une partie des responsabilités, les associations de parents d’élèves, les représentants institutionnels des personnels, les enseignants représentant des pédagogies et des didactiques disciplinaires.
Le chef d’établissement dirige une institution publique qui possède un cadre législatif et une programmation scolaire qui s’attachent à transmettre des connaissances instituées par la décision politique et certifiées par des collèges scientifiques, il ne peut sans garantie institutionnelle accepter l’intrusion d’une conception éducative qui échappe au contrôle administratif.
Ce constat nécessite un regard sur le capital symbolique et sur le capital économique que représente ce type d’action.
Le capital symbolique est la reconnaissance d’une autre approche de l’éducation que celle de l’enseignement par la communauté de l’établissement scolaire dans son ensemble. Elle analyse la fonction des usages sociaux dans les processus éducatifs dont celui des objets connectés n’est qu’un exemple.
D’un côté, l’adulte transmet une connaissance instituée à des élèves au sein d’un établissement public où un contrôle administratif existe sur les contenus des enseignements et le comportement du personnel de l’établissement.
De l’autre, en présence d’intervenants et d’intervenantes, les enfants et les adolescent.e.s construisent, collectivement et librement, les connaissances qu’ils ont sur leurs usages des objets connectés et sur les usages de leur environnement social et familial.
Ces intervenants et ces intervenantes qui ont en charge la régulation de ces groupes de parole, ne font pas partie du personnel du Ministère de l’Education Nationale et sont les garants que les paroles individuelles des élèves ne devront donner lieu à aucune diffusion en dehors du temps de l’échange ; l’information sur le travail du groupe est un discours collectif anonyme.
Le capital économique est la reconnaissance de la valeur du travail des intervenants dans les missions d’éducation au sein de l’établissement scolaire.
Dans ces conditions, les intervenants et les intervenantes ne peuvent seul.e.s assurer la confiance faite par le responsable de l’établissement d’accueil, ils et elles doivent être membres d’une institution qui est la garantie éthique, juridique et professionnelle des valeurs de l’intervention.
Cette institution est un lieu de travail où les retours d’expérience des intervenants et des intervenantes structurent une formation collective et où le dynamisme propre aux débats suscités définisse la finalité qui est exposée aux différents acteurs responsables de l’établissement contractant.
Elle est le garant du capital économique investi par l’établissement d’accueil : la rétribution des intervenants et intervenantes, la mise en place de concertations avec les différents acteurs de l’établissement, l’ajustement d’une programmation tant au niveau des groupes de scolaires concernés qu’à ceux des espaces inscrits dans les emplois du temps. »[16]
Cette citation contient aussi un début de réponse à la question de nombreux auditeurs sur le rôle de l’ensemble des partenaires de l’établissement scolaire au niveau local.
En présence d’intervenant.e.s, le temps de paroles collectives des élèves exemptées de censure qui est suivi d’une restitution anonyme destinée aux adultes n’est-il pas déjà une pratique du débat démocratique ? N’est-il pas une initiation à la participation à la démocratie locale ?
Ce processus éducatif ne concerne pas seulement l’établissement scolaire, il concerne l’ensemble de l’environnement local comme Michelle Laurissergues le souligne :
« Comment donner de la cohérence aux temps éducatifs à l'ère du numérique ? Quels sont aujourd’hui les besoins des familles (temps social- parentalité numérique…place des devoirs et accompagnements culturels) des enfants (pratiques sportives, créatives, citoyennes…), des équipes éducatives ? Quelles peuvent être les relations au sein de l'école avec les associations, avec les lieux de médiation... Nous sommes tous à la recherche d’une efficience et d’une complémentarité entre tous les dispositifs, tous les outils, tous ces réseaux disparates issues de la sphère publique et de la sphère privée avec pour objectif majeur la formation des jeunes. »[17]
Ce temps consacré par chacun à exprimer et à débattre ne doit-il pas être pris en compte comme participation à la production de la richesse d’un pays ?
Ne réclame-t-il pas une révision de l’évaluation du Produit Intérieur Brut en reconnaissant ce temps comme une activité économique du territoire national ?
Ce temps n’est-il pas celui dont la valeur collective quotidienne permet l’existence de la démocratie ?
Alain Jeannel
[1] Droits fondamentaux et innovation, quelle régulation à l’ère du numérique In Les nouveaux cahiers du conseil constitutionnel N° 52 Juin 2016
[2] https://www.cnil.fr/fr/rediffusion-air2022-retrouvez-levenement-en-videohttps://www.cnil.fr/fr/rediffusion-air2022-retrouvez-levenement-en-video
[3] cf note 1
[4] Un participant rappelle que cette production, avant d’être confiée au secteur privé , dépendait d’un service de l’Education Nationale.
Cf article https://www.educavox.fr/accueil/breves/elaborer-l-ethique-du-numerique-educatif-un-defi-collectif
[5] Article 4 : Objets usuels connectés, un bien social collectif. Scolaires responsables – actes des adultes
[6] Devilliers Entretien avec Laurence Devillers, Professeure en informatique appliquée et chercheuse au Limsi in philosophie hors série No 57 IA le mythe du XXIe Siècle mai 2023 p.41
[7] Haom Chomsky, Ian Roberts et Jeffrey Watumull , « Les fausses propesses de chetGPT », in philosophie hors série No 57 IA le mythe du XXIe Siècle mai 2023 pp45-46.
[8] Luc Julia L'intelligence artificielle n'existe pas, Etude 2019.
https://www.google.com/search?q=julia+l%27IA&oq=julia+l%27IA&aqs=chrome..69i57j0i22i30l3.15198j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:f2e65295,vid:1bABs
[9] Sophie Caratini, Les non-dits de l’anthropologie, PUF 2004, p.23 cité dans Article 4
Article 4 : « Objets usuels connectés, un bien social collectif. Scolaires responsables - actes des adultes »
[10] Albert Jacquard, La petite nouvelle philosophie, edts stock 2005 https://citations.ouest-france.fr/citation-albert-jacquard/vraie-generosite-consiste-mettre-ecoute-122876.html
[11] Albert Jacquard, Eloge de la différence. La génétique et les hommes » Points sciences éditions du seuil, 1978.
[12] Alain Jeannel Odile Avèque, Processus de verbalisation des informations audio-visuelles, Messages CNDP Crdp Bordeaux 1977.
[13] Didier Pleux, L'éducation bienveillante, ça suffit ! Odile Jacob 2023.
[14] https://lesprosdelapetiteenfance.fr/bebes-enfants/psycho-pedagogie/lheritage-dolto/francoise-dolto-nous-appris-ecouter-les-enfants-et-leur-parler ;
[15] Actepouvoir in http://www.sociopsychanalyse.com/clefs-theoriques/lactepouvoir/ et Gérard Mendel, La société n’est pas une famille. De la psychanalyse à la sociopsychanalyse. La Découverte, Paris, 1992.
[16]L’établissement d’enseignement : Entre Scolarisation, Education, Démocratie.
[17] Michelle Laurissergues , Penser collectivement l’éducation dans une société numérique, Educavox Janvier 2023.https://www.educavox.fr/accueil/reportages/penser-collectivement-l-education-dans-une-societe-numerique
Dernière modification le mardi, 02 avril 2024