C’est en tout cas ce que semblent penser de nombreux entrepreneurs qui se lancent à l’assaut de l’Edtech, éducation 3.0 basée sur des innovations numériques. Qui sont ceux qui veulent changer l’éducation en France ?
En France on en est où ?
Selon Deloitte, 95 % des entreprises de l’Edtech ont un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros et 50 % des levées de fonds dans l’Edtech sont inférieures à 300 000 euros. Dans son Observatoire de l’Edtech, une filière d’entreprises innovantes dédiées au secteur de l’éducation et de la formation, on apprend que 242 structures (des start-ups en très grande majorité, mais aussi des PME historiques et des associations) ont rejoint le mouvement !
Les choses sont bien en train de changer, mais il est encore difficile pour certains acteurs du secteur d’abandonner les vieilles méthodes. L’innovation peut effrayer, même si la majorité des professionnels et des élèves reconnaissent les bienfaits d’un apprentissage innovant, basé sur des méthodes inédites. Certaines d’entre elles sont déjà bien implantées en France. C’est le cas des Moocs, de l’autoformation, des cours à distance… Mais il y a encore du chemin à parcourir pour rattraper l’avance d’autres pays. Pourtant, les risques d'ubérisation sont inexistants d’après les spécialistes, pour la simple et bonne raison que les start-ups n’ont pas pour but d’apporter une solution globale, mais plutôt de renouveler des pratiques pédagogiques désuètes.
L’Edtech dans le monde
Le champion toute catégorie en matière d’Edtech, c’est l’Amérique ! Voilà plusieurs années que les start-ups de l’Edtech ont envahi le marché de l’éducation, et pour cause. Il est beaucoup plus facile d’agir de l’autre côté de l’Atlantique, car chaque district dispose de son budget dédié aux Edtech, et peut l’utiliser à sa guise. En France, le pouvoir est encore centralisé et les moyens manquent.
Aux États-Unis, on estime que 1,85 milliard de dollars ont été levés en 2015 pour l’enseignement, un record. L’une des applications les plus célèbres est ClassDojo, qui permet aux parents et aux enseignants de communiquer facilement, et offre aux élèves un suivi de leur engagement et de leur participation. Un véritable outil qui vient rejoindre la longue liste d’initiatives soutenues par des investisseurs, des incubateurs et accélérateurs qui se développent sur tout le territoire.
Les nouvelles technologies appliquées à l’éducation ont de beaux jours devant elles, reste à leur faire une place.
Dernière modification le vendredi, 20 octobre 2017