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Le militantisme issu des grands débats du XIX ème siècle a vécu. Ses héritiers, ses porte-voix, ses organes ont également disparu, laissant un grand vide qui nous laisse perplexes.. Pourtant, la génération qui vient n'est pas dépolitisée, bien au contraire. Elle s'exprime sur les réseaux sociaux, s'engageant même pour des causes proches de ses préoccupations du moment. Moins partisane, volatile, influençable, elle se caractérise par la peur d'offenser et même de penser. 

Oui, car penser autrement, c'est prendre le risque de se voir stigmatisé, de perdre des amis virtuels et voir sa côte sociale baisser est la pire offense qui puisse arriver à un jeune.

Il existe bien sûr des exceptions qui rassurent et c'est heureux !!!

Comme l'engagement numérique fonctionne surtout par tribus, tout pousse notre jeunesse vers un militantisme communautaire qui n'est pas forcément négatif en soi, sauf quand il se caricature et tourne au victimaire. Les grands débats idéologiques ont muté vers des revendications sectorielles où chacune et chacun exigent leur part du 'gâteau" comme seul projet commun..

Notre mode de vie interconnecté, la manière dont nous sommes incapables de  nous concentrer sans zapper ou cliquer ont modifié nos cerveaux.

Nous avons peur de penser, l'abstraction et l'utopie ont laissé place à une forme de militantisme peureux et identitaire.

Il est essentiel de reprendre le contrôle de nos vies pour voir plus loin que nos identités.

Autant dire que cela demande du courage et un projet collectif porteur de sens dans lequel nous pourrions toutes et tous nous reconnaître.

Le podcast

Patrick Figeac

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Dernière modification le mercredi, 01 août 2018
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/