Je pense que l’évènement est passé inaperçu, ce qui ne signifie pas qu’il n’ait pas son importance. Laurent Gout avait bâti son scénario basé sur le principe du tueur fou qui décime au hasard de sa folie et de ses déplacements. Le scénario prévoyait la répartition des acteurs (soignants, médecins de garde, régulateurs, le nombre de tués, d’urgence absolue (UA), d’urgences relatives (UR) d’impliqués etc, leurs fonctions. Un scénario calibré au cordeau sauf ...
Bill Wallach et Observer Teacher (moi) ont observé et ont, d’une certaine façon, perturbé le scénario. A un moment donné nous avons posé des questions comme si nous étions des journalistes "que se passe t-il ?", ’Il parait qu’il y a des morts combien ?" etc Il est possible que nous soyons sorti de notre obligation de neutralité mais ...
J’ai le sentiment que ces questions ont déstabilisé les acteurs .... Parce que ce n’était pas prévu. Or cela aurait pu être la réalité. À un moment donné un des acteurs renvoie les questionneurs dans leurs lignes en exprimant son courroux de façon ferme (voir la vidéo). On constate donc qu’un scénario donne des limites aux acteurs, il y a ce qui est prévu, expliqué par les enseignants et je suppose, accepté par la communauté des apprenants et le reste, l’impondérable. Ce "reste" n’étant pas bordé par le scénariste est jugé inapproprié par les apprenants. La question qui me taraude est la suivante : que se serait-il passé dans la vraie vie si un journaliste d’un grand média avait posé ces questions dans une situation réelle.
Il semble donc que la scénarisation pose un biais à l’apprentissage parce que les étudiants n’acceptent (c’est une hypothèse) de simuler que dans le cadre prescrit par l’enseignant. L’aléa est refusé.
Voici les vidéos d’appui à mes hypothèses :
"Oh la paix ...." L’observateur tancé par les acteurs.
Demande d’informations, relayée par une non réponse
Dernière modification le mercredi, 11 novembre 2020
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