J’ai essayé plusieurs fois sans succès. En premier lieu, car je suis un piètre dessinateur malheureusement. Et aussi car je n’arrivais pas à exprimer ce processus clairement. Ce que je veux mettre en avant dans cette introduction, c’est tout le processus de didactisation et toute la difficulté qu’il y a à arriver à présenter les choses clairement (l’aspect pédagogique).
Je crois avoir enfin réussi à exprimer cela par un schéma fait au tableau blanc que je publie tel quel. Ce jour là, j’ai laissé faire ma main et ma main a produit ce que j’attendais depuis longtemps (dusketchnoting). Le dessin n’est pas bon, et la photo encore moins, mais je crois que j’ai réussi à exprimer le processus de la bonne manière.
Le point de départ de l’activité a été la clause 5.3 des CGU de youtube. Elle s’adresse aux gestionnaires de moteur de recherche et elle parle des spiders. La question que j’ai posée alors aux élèves : qu’est-ce qu’un spider ? Complétée assez rapidement par comment fonctionne un moteur de recherche ? La plupart réponde par le côté utilisateur, j’ai un mot clé, je l’inscris dans le script du moteur et j’obtiens ce que je veux !
Ah oui mais non, car à ce moment, la question que je pose est : est-ce que google cherche sur le web ? Et ma réponse est non. Je sais que cette réponse est partiellement fausse, mais ce qui m’intéresse est de construire des représentations efficaces.
Et donc je dessine…
Ce qui est important avec ce schéma, réalisé à partir de la photo précédente, ne tient pas dans la mise en forme. Il tient dans le soutien visuel apporté à l’explication du processus. Il faut le considérer comme un live et non comme une forme.
Après, l’explication est classique. Un élève voit le processus mise en avant par les chiffres arabes. Et tout le travail sur le spider consiste à mettre en avant la notion de backend. Ce qu’il y a derrière l’interface, à savoir la machine et son énormité.
De plus en plus, je crois qu’il faut intégrer cette opposition entre ce qu’est le backend et ce qu’est le frontend. Avec facebook ou twitter, clairement, les deux sont confondus. C’était déjà le cas avec google mais on le perçoit moins.
Rendre compétent un élève, c’est à la fois lui permettre d’avoir une action efficace sur son environnement en même temps que lui permettre d’apprendre la société dans laquelle il évolue.Pour conclure, je crois que l’essentiel des apprentissages doit porter sur ce type de savoir et non exclusivement sur les approches purement procédurales que l’on met souvent derrière le mot compétence. Je crois aussi que l’outil, et le travail sur l’outil avec les élèves, est le meilleur moyen d’arriver à ces connaissances.
En travaillant ainsi, le numérique perd son aspect magique et n’est alors qu’une forme particulière de la réalité. Il la transforme indéniablement mais ne la crée pas !
Ce qui importe alors est de travailler sur la réalité et non sur des chimères ! La conclusion de ce billet est une réponse à cet article.