Il est pionnier dans le domaine de l’hospitalisation ambulatoire, responsable du service de dermatologie de l’hôpital Cochin, dans lequel il a développé la lutte contre le mélanome malin et le sida, appréhende la biologie de manière inédite, celle du cancer en particulier et la réalité de l’esprit.
Tout cela l’a amené à développer une nouvelle approche des problèmes environnementaux. Il est d’un profond humanisme.
Ecole et entreprises
Face à l’évolution de la biologie, des entreprises et du péril environnemental, Jean-Paul Escande estime qu’aujourd’hui la partie n’est pas parfaitement engagée et que les entreprises doivent intervenir comme moteur de la politique à définir.
Au nom de la biologie et du raisonnement médical, il faut réconcilier les entrepreuneurs désireux de satisfaire le désir de « puissance » de l’être humain, avec les écologistes préoccupés par la « sécurité ». C’est selon lui un devoir intellectuel et pratique.
Il a décidé de fonder une « Ecole de médecine environnementale ». Selon lui, la médiatisation seule, ne peut plus contribuer à la diffusion des informations. Il faut également préparer les esprits à les recevoir et seule l’école peut y prétendre.
Mais, à l’heure du transhumanisme, il est indispensable de résoudre un problème préalable : celui des rapports entre la biologie et la technique. Autant dire de l’intelligence naturelle imputée à l’ADN à l’intelligence artificielle.
Le paradoxe du progrès
Il cite un livre essentiel « Le paradoxe du progrès - Le monde en 2035 vu par la CIA » édité en janvier 2017 et qui nous oblige à une adaptation créative en développant la technologie. L’intelligence, la culture et les relations sociales forment un trio incontournable pour rester « maitre » de notre monde.
A l’aube du transhumanisme mondial nous ne devons jamais oublier la biologie « bousculée » par les technologies numériques. C’est bien ce couple biologie-technologies qui mène le monde vers lequel nous allons.
Marcel Desvergne
Dernière modification le mercredi, 25 avril 2018