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Créée en 2021, la Fondation Archery croit au mérite de chacun et lutte pour briser le déterminisme social dont pâtit une partie de la jeunesse française. En accompagnant les jeunes de 14 à 16 ans dans leurs projets académiques et professionnels, elle entend leur ouvrir grand les portes de l’avenir.

Quatre ans d’existence, 57 lauréats, 40 établissements scolaires partenaires situés en REP et REP+ (réseau d'éducation prioritaire), 57 mentors… Le bilan de la Fondation Archery donne le sourire à son fondateur, Thierry Déau. À 55 ans, ce natif de Fort-de-France est fier de cette réussite, et surtout de celles de ces adolescentes et adolescents à qui il a pu mettre le pied à l’étrier. Également fondateur et PDG du fonds de capital-investissement à mission Meridiam – qui gère 23 milliards d’euros en portefeuille – et président de Finance For Tomorrow, Thierry Déau croit en l’avenir. En celui de ses projets, et en celui de la jeunesse française.

Lutter contre les inégalités de destin

C’est une conviction chevillée au corps qui est à l’origine de chacun de ces projets : placer la finance responsable au cœur de la société signifie surtout redonner ses lettres de noblesse au mérite et offrir la possibilité aux jeunes des quartiers populaires de « devenir des leaders inclusifs de la société » afin de lutter contre les inégalités.

Depuis 2021, Thierry Déau et son équipe – avec, en premier lieu, sa propre fille Pascale avec qui il a mis en place cette fondation – sélectionnent une quinzaine de projets chaque année, portés par des jeunes de 14 à 16 ans issus de quartiers défavorisés de plusieurs grandes villes françaises. Accompagnés par des mentors sélectionnés par la fondation, ces jeunes – filles et garçons – suivent des ateliers collectifs et individuels et sont soutenus financièrement jusqu’à leur entrée dans la vie active, le temps de développer leurs rêves.

Et tous les rêves sont permis. Lauréat de la toute première promotion en 2021, Adam (18 ans) prépare alors son bac au lycée Louise-Michel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le plus grand désir de cet admirateur de Ridley Scott et de Martin Scorsese : percer dans le cinéma et pourquoi pas entrevoir une carrière internationale. « Ils ont vu que j’étais vraiment passionné. C’était incroyable, je stressais comme pas possible. Mais ça n’a été que du bonheur. La Fondation Archery me met en confiance », raconte alors le jeune homme. Sa passion, Adam l’a rendue communicative devant le jury de la Fondation Archery. Grâce à cette dernière, il a ainsi pu financer son apprentissage au célèbre Cours Florent.

Les promotions se suivent et se ressemblent, faites de diversité et de projets tous uniques.

En 2022 par exemple, la jeune Fayma a des rêves plein la tête. Animatrice d’une équipe de basket féminin, bénévole au sein de l’association Petits Frères des Pauvres, elle projette de passer l’agrégation pour enseigner les mathématiques. Son parcours croise logiquement la route de la Fondation Archery.

« Retenez bien ce nom et le sourire lumineux qui l’accompagne, car cette jeune fille n’a pas fini de faire parler d’elle, assure Caroline Blaes, une journaliste engagée pour la justice sociale et environnementale. Fayma est généreuse, drôle, curieuse, humble, audacieuse… et brillante. C’est un exemple pour bien des jeunes filles de sa génération et celles à venir. La Fondation Archery – qui agit pour renforcer l’égalité des chances – ne s’y est pas trompée : elle l’a repérée et la soutient pour l’accompagner jusqu’à son entrée dans la vie active. J’ai eu la chance de croiser son chemin en novembre dernier, lors d’un événement que j’animais. Seule sur scène, elle portait un plaidoyer vibrant, incarnant la voix des jeunesses avec une puissance rare. »

« La finance n’est pas une fin en soi »

Capture decran 2021 03 04 a 14.53 1La Fondation Archery croit au mérite. Comme son fondateur, lui-même pur produit de la méritocratie du système hexagonal. Aujourd’hui classé 228e fortune de France par le magazine Challenges, Thierry Déau a un parcours hors du commun.

Car rien ne le prédestinait à une telle réussite. Benjamin d’une fratrie de six enfants, il quitte sa Martinique natale à l’âge de 16 ans pour entamer ses études en métropole. Une période de sa vie où il a dû compter sur les sacrifices de ses parents qui « se sont saignés pour payer ses études ». Élève brillant, il intègre la prestigieuse École nationale des Ponts et Chaussées. Sa carrière est lancée et, entrepreneur dans l’âme et homme d’affaires avisé, il fonde Meridiam en 2005, un fonds d’investissement à mission.

« La finance n’est pas une fin en soi, mais un outil au service de l’utile », croit dur comme fer celui qui, aujourd’hui grâce à sa fondation, rend à la société française ce que cette dernière lui a donné. « Depuis dix ans, nous soutenons des associations, avance Thierry Déau. Avec la Fondation Archery, nous allons plus loin : nous accompagnons des jeunes de milieux défavorisés sur dix ans. »

L’homme croit en la jeunesse comme il croit aux grands projets d’infrastructures que Meridiam finance de par le monde. À ce titre, il préside d’ailleurs l’Association des investisseurs de long terme dans les infrastructures (Long Term Infrastructure Investors Association - LTIIA) qui regroupe des investisseurs institutionnels et des gestionnaires de fonds responsables de mandats d'investissement en infrastructures à long terme et à durée indéterminée. Objectif : soutenir le déploiement responsable et à long terme de capitaux privés dans les infrastructures publiques du monde entier.

À l’échelle du monde entier ou à l’échelle des quartiers défavorisés des grandes villes françaises, Thierry Déau suit et transmet la même philosophie, avec « la valeur travail et l’intérêt général comme boussoles ». Des grands chantiers en Afrique aux rêves des adolescents de Paris ou de Marseille, il n’y a donc qu’un pas.

 

Dernière modification le mardi, 20 mai 2025
Boivin Jean

Professeur des écoles retraité, j'essaie de participer aux activités associatives dans ma commune de l'Essonne, particulièrement en matière d'accompagnement scolaire.