Parmi les pôles de compétitivité qui bénéficient du label de l’État dont la liste a été présentée par le ministre de l’Industrie Roland Lescure le lundi 27 mars 2023, la Nouvelle-Aquitaine compte un nouvel entrant dans ce réseau de 55 pôles de compétitivité labellisés pour la phase 5 dont la gestion a été transférée aux Régions depuis 2019.
Avec le soutien fort de la Région Nouvelle-Aquitaine, les clusters Digital Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine Open Source (NAOS), soutenus par les clusters SPN et ALIPTIC, se sont associés pour porter la candidature de la création d’un nouveau pôle de compétitivité intitulé ENTER : Excellence Numérique au service des Transitions Environnementales et Responsables.
Les logiciels libres et open source et les communs numériques ont un rôle essentiel à jouer dans la réduction de l’empreinte environnementale du numérique (fabrication et usage). Le partage des ressources et le travail communautaire permettent d’optimiser les ressources engagées par les différentes parties prenantes, d’augmenter la durée de vie des matériels et de mutualiser les usages.
C’est donc naturellement que Nouvelle-Aquitaine Open Source (NAOS), pôle de compétences régional en logiciels et technologies libres et open source, a entrepris de s’engager activement pour un numérique plus responsable.
Digital Aquitaine (DA) est une association créée en 2014, qui œuvre pour le développement de l’économie numérique durable à travers trois grands principes fondateurs : une gouvernance confiée majoritairement aux PME, une ouverture à l’ensemble des acteurs du numérique et la volonté de primer le dynamisme durable et l’excellence. En partenariat avec les clusters SPN et ALIPTIC, Digital Aquitaine s’est fixé pour mission de fournir à chaque entreprise du réseau la connaissance, les outils, et les formations pour produire des services et produits sobres et responsables depuis 2020.
ENTER ambitionne d’être le premier pôle de compétitivité à mission, en s’inspirant du statut d’entreprise à mission.
Sa mission est de développer un numérique responsable : sobre, maîtrisé, durable, inclusif et résilient pour accélérer les transitions vers une économie décarbonée, sociale, compétitive et souveraine. Il s’agit d’inventer un nouveau modèle de pôle de compétitivité dont la performance sera économique mais aussi environnementale et sociale.
La candidature néo-aquitaine a rassemblé dans des temps records plus de 150 courriers de soutien d’entreprises du numérique ou engagés dans les transitions (SUEZ, Telespazio, Groupe La Poste, Thales, EDF, SANOFI, Cap Gemini, Talan, Adista, la CAMIF, SERMA, LECTRA, …), de toutes les universités, les nombreux laboratoires et centres de transfert de technologie rassemblant une taille critique de 1 600 chercheurs, et les sept principales agglomérations autour de la Région ainsi que de très nombreuses start-up et PME innovantes. C’est tout l’écosystème d’innovation numérique qui s’est fédéré autour de ce projet structurant pour la filière.
L’objectif poursuivi est de créer un nouveau cadre régional stimulant des innovations numériques responsables venant accélérer les enjeux de transitions des autres filières régionales.
Il s’agit en outre de proposer une démarche d’amélioration continue à la filière numérique par une offre d’accompagnement et de formation renforcée pour la rendre toujours plus responsable.
Ce nouveau pôle ENTER rejoint ainsi les onze pôles de compétitivité implantés sur le territoire néo-aquitain : Aerospace Valley, Agri Sud-Ouest Innovation, Alpha Route des lasers et des hyperfréquences, Avenia, Cimes, Cosmetic Valley, S2E2, ID4CAR, Polymeris, Pôle Européen des Céramiques et Xylofutur – dont les labellisations ont été renouvelées pour la phase 5.
Ces pôles de compétitivité souvent multirégionaux regroupent plus de 4 000 adhérents dont un millier en Nouvelle-Aquitaine.
Ils structurent les filières prioritaires régionales et font émerger des partenariats d’innovation qui maillent le territoire et s’étendent au niveau national et international.
La Région Nouvelle-Aquitaine consacre près de 3 millions d’euros annuellement pour financer ces chevilles ouvrières d’actions majeures pour la relance économique, la transition écologique et énergétique des filières et leur résilience.
Dernière modification le jeudi, 30 mars 2023