Comment les élèves sont-ils notés à l’étranger ? Existe-t-il des pays sans notes ? Les enseignants doivent-ils harmoniser leurs évaluations dans les établissements ? Les palmarès d’élèves dans les classes sont-ils autorisés à l’étranger ? Comment les familles sont-elles informées des progressions des élèves dans les autres pays ?
Y-a-t-il une exception française en matière d’évaluation des élèves ?
À l’occasion de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves lancée par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) a été sollicité, dans le cadre de ses missions, par le Comité organisateur de la Conférence, pour rédiger un rapport présentant une comparaison internationale des évaluations des élèves dans la classe.
Il s’agit d’un travail inédit puisqu’aucune comparaison internationale des réglementations de l’évaluation, dans un ensemble large géographiquement, n’avait été réalisée auparavant. L’étude du Cnesco apporte un regard scientifique, appuyé par l’expertise de chercheurs internationaux, et une méthodologie propre en identifiant des critères précis de comparaison de politiques d’évaluation des élèves. Plusieurs dimensions réglementaires sont étudiées pour porter un regard complet sur les différentes facettes de l’évaluation par les enseignants : l’existence de normes nationales en la matière, les obligations en termes de systèmes de notation ou d’annotation, de coopération/harmonisation au sein des établissements, d’usage des évaluations notamment en termes de communication en direction des familles…
En complément de l’analyse des cadres légaux, le rapport ausculte les pratiques évaluatives des enseignants dans les classes et les établissements, en mobilisant différentes enquêtes internationales (PISA, PIRLS, TALIS)