Entre les prolétaires du XIXème siècle et les « pronétaires » que vous décrivez dans votre essai, quelles sont les points communs et les différences ?
La grande différence est que les prolétaires ne disposaient pas du contrôle des outils de production de masse réservés aux professionnels. Dans la société du numérique tout change. Les consommateurs peuvent êtres aussi des « consomm-auteurs ». Ils peuvent créer des textes, musiques, vidéos en numérique avec des outils aussi performants que ceux des professionnels. Distribuer leurs produits, et même les vendre sur le Net. Ce qui défie les modes de production et de distribution des industriels traditionnels.
« Pronétaires de tous les pays, unissez-vous », c’est votre slogan ?
Ce n’est pas un slogan, mais plutôt un signal de rassemblement, pour suggérer que la création collaborative et l’intelligence collective sont une possibilité dans un monde encore dominé par la production de masse, la distribution de masse et les mass média.
Vous semblez opposer les méchants « infocapitalistes » aux gentils « pronétaires ». N’est-ce pas un peu simpliste et démagogique ?
Lire l'article : http://www.gillesbabinet.com/plus-le-monde-se-mondialise-plus-il-se-tribalise/
Dernière modification le jeudi, 05 janvier 2017