Cet article a été publié dans le numéro 3 de la revue « Carnets de science » (link is external).
Il vient à la suite de celui-ci qui détaille pourquoi les experts en intelligence artificielle pensent que les machines seront un jour capables de nous remplacer dans toutes les tâches.
Supposons que dans cent ou cent cinquante ans, le travail des humains devienne moins compétitif que celui des robots, peu chers, corvéables à merci et parfaitement acceptés par la population. « Dans ce cas, il faut bien comprendre que l’on quitte le régime qui fonctionne depuis la révolution industrielle. Dans celui-ci, la machine-outil améliore la productivité de l’ouvrier sans le remplacer ; cette productivité accrue permet à l’entreprise d’embaucher et d’augmenter les salaires. Au final, elle profite à l’ouvrier et à la société en général », explique Gilles Saint-Paul, chercheur au sein de l’unité Paris-Jourdan Sciences Économiques1.
Mais si la machine travaille seule, elle entre directement en concurrence avec le travailleur humain. On passe à un régime où le capital se substitue au travail : le salaire est fixé par la productivité des robots et leur coût de fabrication. « Imaginons en effet que vous empaquetez des colis et que vous en faites vingt par heure, illustre l’économiste. Si un robot qui coûte 10 euros de l’heure en fait le double, votre salaire horaire s’élève à 5 euros. » Misère.
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Dernière modification le samedi, 29 septembre 2018https://lejournal.cnrs.fr/articles/six-scenarios-dun-monde-sans-travail