Gaia-X a été créé en 2020 avec pour ambition de permettre aux entreprises, administrations publiques et organisations de tirer le meilleur parti de leurs données.
Aujourd’hui, avec le développement massif des IA, la donnée revêt une importance cruciale et son partage et son exploitation doivent se faire dans un environnement de confiance.
Le comité de pilotage du Hub France de Gaia-X dont l'Institut Mines-Télécom est pilote en collaboration étroite avec le Cigref, affirme dans sa note, son intérêt pour les IA génératives développées en adéquation avec les valeurs européennes : transparence, ouverture, interopérabilité, confiance, durabilité et éthique.
L’IA repose sur des modèles qui doivent être mis continuellement à jour avec de nouvelles données afin de garantir la pertinence de ses résultats et affiner la qualité de ses réponses.
« Les données d’apprentissages sont essentielles au bon fonctionnement de ces Intelligences Artificielles, elles doivent représenter un champ d’observation large permettant de couvrir ce qui doit être modélisé » souligne la note. Puisque les données proviennent pour 75% d’entre elles, des entreprises, il faut pouvoir les faire circuler dans un cadre de confiance entre acteurs d’un écosystème.
« La confiance dans les systèmes d’IA repose à la fois sur la confiance dans l’infrastructure de cloud hébergeant les modèles et les données d’apprentissages mais aussi sur l’origine de celles-ci et sur le respect du consentement donné pour leur utilisation. La description de la chaîne du consentement doit donc répondre à des standards permettant de s’assurer qu’il a bien été donné pour les usages envisagés. » remarquent les rédacteurs de la note.
Dans cette perspective, Gaia-X dont l’objectif est d’offrir un ensemble de règles, à la croisée des données et de l’infrastructure, permet aux organisations de tirer le meilleur parti de leurs données et d’en garder le contrôle. Dans le cadre de confiance de Gaia-X, appelé « trust framework », les utilisateurs obéissent aux mêmes standards de gouvernance. Ils ont le choix entre trois niveaux de labels.
Ceux-ci « garantissent la protection des données, leur transparence, sécurité, portabilité, réversibilité, ainsi que le contrôle européen, qui permettent de répertorier et de comparer dans des catalogues de services toutes les solutions des fournisseurs de cloud. »
« La transparence, l’ouverture, l’interopérabilité sont les prérequis du développement d’une IA européenne de confiance, entraînée sur des données éthiques et des modèles ouverts, qui n’enferme pas leurs utilisateurs en dissimulant leur fonctionnement. » comme le souligne la note.
La note du Hub France de Gaia-X conclut sur l’importance d’une IA en laquelle les utilisateurs peuvent avoir confiance. Pour cela, non seulement les données d’apprentissage mais aussi le cloud sur lesquelles elles sont hébergées doivent pouvoir être traçables de bout en bout.
« Il est important qu’un utilisateur de ces services ait la vision complète et transparente sur l’ensemble de la chaîne. Gaia-X en propose un standard, qui s'avère central dans cette chaîne de confiance. »
Anne-Sophie Taillandier, pilote du Hub France Gaia-X :
« L’IA se généralise à grande vitesse et des pans entiers de l’économie en dépendront. Nous ne devons pas pour autant oublier les enjeux éthiques et de société. Le comité de pilotage du Hub France de Gaia-X à travers sa note, apporte sa contribution en rappelant l’importance de disposer de données et d’infrastructures cloud transparentes et interopérables, indispensables pour une IA de confiance. »
La « Valeur de Gaia-X dans le développement de l’économie européenne utilisant des solutions d’IA générative » est disponible : https://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2024/05/Note-IA-Gaia-X-V4.pdf