Jacques Mangon, Vice-président de Bordeaux-Métropole a rappelé que l’éducation était le cœur battant de la démocratie.
Jean-Louis Nembrini, Vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine, en charge de l’éducation et des lycées interroge sur la permanence dans l’éducation et exprime les questions suivantes :
- Comment on fait société par l’école ?
- L’esprit culture, le partage des connaissances seront toujours présents.
- Le constat est qu’il y a peu de choses sur l’éducation dans Bordeaux 2050 alors que l’école doit être au cœur de la société !
- L’école doit être au centre des débats car elle « fabrique les citoyens » et elle permet de « partage des valeurs »
- Les établissements scolaires sont au centre de la société.
- Les enseignants seront les accompagnements du savoir de demain.
- Le dialogue doit s’amplifier entre les enseignants et les parents.
- Une réflexion doit s’organises pour traiter de la « géographie » de la construction des lycées du futur entre Bordeaux, l'agglomération bordelaise et les autres collectivités éloignées des centres villes.
Table-ronde " La place de l’école face à la révolution technologique "
Elle devait permettre d’aborder les questions suivantes : L’intelligence artificielle et les progrès du numérique offrent de nombreuses perspectives d’innovation pour l’enseignement, notamment en matière d’individualisation des apprentissages. Comment prendre ce tournant ? Faut-il en avoir peur? Quelles sont les opportunités pour les futurs élèves ? Et à quoi ressemblera l’école en 2050 ?
Avec :
● Marie Mérouze, fondatrice de la start-up Marbotic et présidente du Cluster EdTech Nouvelle-Aquitaine. Marbotic a développé une application sur tablette pour faciliter l’apprentissage de la lecture et du calcul, associé à la manipulation de lettres et chiffres en bois.
● Jean-Michel Martinez, proviseur du lycée Pape Clément à Pessac.
● François Coux, directeur inspection académie de Gironde
● Michelle Laurissergues, présidente d’honneur de l’An@é, Association Nationale des acteurs de l'Ecole dqui suit l’évolution du numérique à l’école depuis plus de 20 ans.
Marie Mérouze indique que depuis 30 ans, il n’y a pas de fossé énorme dans l’éducation mais une réelle accélération par l’émergence des EdTechs et de la technologie de l’éducation, tant dans le hardware que le software.
Mais l’espoir est réel par le numérique.
- L’école est toujours dans l’écriture.
- Le modernisme implique la communication entre les enseignants et les parents.
- On peut utiliser l’Intelligence Artificielle pour faire des diagnostics les plus précis.
Jean-Michel Martinez pense que le téléphone portable est un outil de travail, et qu’il faut personnaliser les apprentissages qui vont se développer. Il n’y a pas de rupture.
François Coux insiste sur la dimension importante du projet d'établissement qui est à l'amont des choix de matériels et d'équipements.
Michelle Laurissergues présente l’An@é permettant aux « acteurs » de l’école, dans notre société connectée, d’avoir un travail global avec l’ensemble de ses acteurs.
Ainsi le site www.educavox.fr propose reportages, analyses, innovations collaborations de notre société pour l’école.
Quelques derniers reportages permettent, par exemple, de voir comment des équipes d’enseignantes et enseignants s’organisent d’une façon collective pour prendre en compte l’ensemble des données réelles et immatérielles de l’éducation.
Dans ce lycée, dans l’Académie de Poitiers, parmi les spécificités de l’établissement :
- Tous les élèves sont équipés de tablettes numériques, dans le cadre du projet Living School Lab. Elle est donnée gratuitement aux élèves pour leurs trois ans de formation au lycée et la suite de leur parcours. Cette tablette permet de remplacer le manuel, voire la prise de notes sur support papier.
- Les ACF, Activités Complémentaires de Formation : ce sont des projets menés en équipe (12 à 15 élèves) sur une année scolaire, une semaine sur deux, mélangeant tous les niveaux - secondes, premières et terminales de tous horizons (S, L, ES) - et assisté par des professeurs et intervenants extérieurs.
- Les BAS, Besoins, Approfondissement, Suivi : correspondent à un accompagnement personnalisé qui concerne toutes les disciplines et souvent les dépassent par une approche interdisciplinaire qui ne peut se réduire aux traditionnels programmes.
- Des heures de suivi : une heure par semaine pour les secondes, et une toutes les deux semaines pour les premières et terminales. Il y a deux groupes de suivi par classe, encadrés par deux professeurs référents. Les heures de suivi permettent aux élèves de s’avancer dans la réalisation de leur Webfolio, un contenu en ligne où l’on poste ses productions, créations, projets, etc. ou il est possible de s’entretenir avec un professeur en particulier.
Dans ce collège (2), qui reste aussi un exemple parmi d'autres bien entendu, la démarche innovante s’articule autour de trois idées complémentaires : pédagogie de projet, interdisciplinarité et autonomie de l’élève.
Il s’agit d’innover au cœur des enseignements, au cœur des disciplines et pour cela il est nécessaire de réconcilier les compétences disciplinaires et les compétences partagées et transversales. Tous les enseignants sont co-responsables du développement de ces dernières compétences. Ainsi, La valorisation de ces compétences sont " badgées " et cette démarche dépasse largement le collège pour s’étendre aux lycées du secteur, voire à l’université. Il est vrai que créatif, citoyen, battant, expert numérique…attestent de capacités qui ont une résonnance bien au-delà de la scolarité au collège et que leur développement est un enjeu d’éducation tout au long de la vie.
Un cahier " numériquement augmenté " propose par exemple, un cours de la discipline pris par les élèves, mais aussi de QR codes qui renvoient à des " capsules " fabriquées par l’enseignant ou les élèves eux-mêmes, qui renvoient à des sites validés par le professeur, qui renvoient à des exercices d’auto-évaluation…c’est un cahier qui, lui, aussi, invite à apprendre autrement, qui invite à approfondir son savoir, à le partager avec ses camarades et avec ses parents.
Les " outils numériques " sont présents : lunettes 3 d, QR codes et réalité augmentée avec tablettes, tableau interactif......Les outils sont disponibles et apportent le plus nécessaire à l'apprentissage. Cependant ils ne sont pas centraux dans les classes, ils font partie d'un tout...Le projet de l'établissement a repensé l'aménagement des classes, le travail d'équipe, les évaluations... la relation avec les parents, la place des outils numériques ou pas...dont le vélo ! C'est toute une coordination qui se met en place où chacun des " acteurs", collectivités, équipes académiques, culturelles, parents d'élèves, starts up et producteurs de contenus collaborent et font évoluer le système.(3)
C’est sans doute ainsi qu’il faut penser l’école de demain " en porosité " entre la société et l’école.
L'école est au coeur de la société avec parents, entreprises, lieux culturels... Les strates administratives seront peut-être réduites demain...
Le numérique, l’Intelligence Artificielle, la robotisation étant déjà et partout dans notre société, c’est ainsi qu’il faut envisager Bordeaux 2050.
François Coux, indique qu’il faut prendre en compte les évolutions technologiques. Le monde numérique doit être au service de l’éducation.
Au fond, " l’école doit faire société ".
Ces lieux façonnent la société d’aujourd’hui et surtout de demain. Etablissements scolaires TOUS connectés, il nous faut travailler pour préparer la révolution numérique. Aller visiter des établissements qui cherchent et innovent éclaire notre monde de demain. Tous les reportages : https://educavox.fr/les-reportages
Il faut continuer à approfondir les lieux d’enseignements pour 2050 en intégrant ce que l’on sait déjà de notre monde immatériel et matériel de demain…
(2) https://educavox.fr/innovation/pedagogie/open-badges-au-college-maurice-bedel-de-st-gervais-les-trois-clochers-2
(3)https://educavox.fr/innovation/pedagogie/velo-table-cahier-et-qr-codes-college-bedel-1
Dernière modification le mardi, 12 février 2019