Si un bombardement a lieu la nuit, alors toutes les nuits certains enfants, adolescents auront peur de mourir. Cette angoisse extrême se traduit dans le coeur qui bat, dans un serrement ou des maux de gorge et de ventre mais aussi dans l'impossibilité de manger ou de dormir à certains moments Et puis, au bout de quelque temps, de quelques mois, ces symptômes qui se répètent deviennent chroniques et se transforment en dépression. Enfants, adolescents perdent l'envie de vivre et de devenir adultes. Ils ne croient plus que demain sera plus heureux qu'aujourd'hui.
Trop occupés à survivre, les parents perdent la capacité à s'occuper de leur progéniture et à leur transmettre l'élan vital.
Ces effets à court, moyen, long terme conditionnent la vie même de ces jeunes dans la vie d'après, celle qui doit renaître après la guerre, celle qu'ils vont reconstruire. Face à cette vulnérabilité extrême en temps de guerre, vulnérabilité comparée à celle des bébés, leur réponse consiste à s'engager ou à transgresser en prenant de gros risques.
Ils ont besoin, en cette période de vie où les valeurs sont essentielles d'être cohérents avec eux-mêmes et avec les autres. Tant ils ont besoin aussi de se battre contre l'injustice et de construire des idéaux, d'être à la hauteur de rêves qui leur permettent de tenir pour survivre dignement.
Le sort de ces enfants, adolescents impliqués dans les conflits armés est une honte pour l'humanité. Tous sont attachés à leur pays, celui de leur enfance de leur jeunesse.
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Dernière modification le dimanche, 12 février 2023