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Article publié par Laurence JUIN sur son blog, elle est enseignante de lettres-histoire géo et éducation civique en lycée professionnel qui utilise depuis trois ansles outils du Web 2.0 en classe
L’Espace classe traditionnel délimité dans l’espace, le temps et la Société. L’enseignant (représenté par un rectangle vert) détient les savoirs et les distille, les distribue au groupe classe (représenté par des ronds rouges). Au premier rang, les élèves les plus réceptifs. Plus on s’éloigne de l’enseignant, plus la réception est faible. Il a peu d’échanges entre l’enseignant et les élèves, aucun entre les élèves. L’enseignement est frontal, unilatéral. L’enseignant monte sur l’estrade pour s’imposer physiquement et intellectuellement. C’est la classe traditionnelle héritière de Jules Ferry. Figée mais rassurante pour l’enseignant, l’élève, le parent, l’administration.

En deux schémas, la modélisation de deux perceptions de l’Apprentissage :
Le 1er schéma
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Le Schéma 2
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L’Espace et le Temps d’apprentissage ne sont plus limités. L’enseignant n’est plus au centre, n’est plus le seul à détenir le Savoir. Il apporte des savoirs et des compétences que n’a pas encore l’élève (flèches blanches). Il échange avec les élèves qui apportent eux aussi savoirs et compétences et s’expriment. L’espace classe s’ouvre vers l’extérieur : des intervenants (losanges bleus) interagissent avec le groupe classe de façon globale ou individualisée. L’enseignant est présent, veille mais n’intervient pas forcément.
Si ce modèle est commun en maternelle et en élémentaire (mais déjà moins), il est rare ou inexistant en collège et au lycée. Il n’est pas rassurant ni pour l’enseignant, ni pour le parent ou l’administration. Il met en "danger" l’enseignant. Et c’est de cette remise en cause pedagogique que naît l’innovation.
L’élève s’exprime, rédige, publie individuellement et créé des interactions qui l’inscrit dans un réseau ouvert sur le groupe élève-enseignant et sur l’extérieur. Les savoirs ne sont pas unilatéraux : l’élève mutualise de fait les savoirs acquis puisque les échanges sont publics et diffusés en réseau.
Exemple : un élève de ma classe et un étudiant indien (de l’ @afmumbaï) qui échangent via Twitter sur les traces de la décolonisation Indienne créent un rapport gagnant-gagnant : l’élève gagne en savoirs historiques, l’étudiant gagne en pratique de la langue écrite. Mais ce sont aussi les groupes-classes qui y gagnent puisque ces échanges sont publics donc diffusés en réseau. D’échanges individualisés, naît une banque de savoirs. L’enseignant n’est plus le seul à apporter le Savoir à l’élève mais ca ne l’exclut pas sa posture de celui qui "enseigne" : il peut enrichir l’apport extérieur, le préciser.
L’ouverture de la classe permet à chacun (élève , enseignant, intervenant extérieur) de gagner.
L’introduction des réseaux sociaux et plus largement du numérique aujourd’hui dans ma pédagogie m’a permis de définir autrement ma place et mes élèves la leur. Comprendre justement qu’il n’y a pas de "place statique" en Éducation mais uniquement des postures d’apprenant.
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Basé(e) sur une oeuvre à maonziemeannee.wordpress.com.
Dernière modification le mardi, 23 septembre 2014
An@é

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