Une classe virtuelle est un excellent dispositif pour dynamiser les processus d'apprentissage.
Elle présente de nombreux avantages comme par exemple la simplicité de mise en oeuvre par des non-techniciens, mais également pour son association avec d'autres modalités. Ce qui est intéressant c'est de combiner cette modalité en alternance avec d'autres approches pédagogiques telles que des réunions en présentiel, des ateliers pratiques, ou des séminaires.
Dans le cas de la coopérative pédagogique du CNFPT, la classe virtuelle est un point de rencontre régulier pour diffuser et co-construire une culture pédagogique numérique.
Tous les 15 jours une réunion en ligne de 30 minutes est organisée pour aborder une technique pédagogique précise. Les 10 premières minutes sont consacrées à un exposé. On s'appuie pour cela sur les fonctionnalités de partage d'écran pour projeter une page de site internet, des powerpoints ou des mini-séquences vidéos. Les dossiers et fiches pratiques sont attachées à la session qui est filmée mais peut être revue après si le créneau a été manqué. La fonction de tchat incorporée permet de faire vivre un débat et de recueillir des questions.
Est-ce un format pédagogique intéressant ?
Le format est intéressant car sur un temps ramassé, il permet d'aller à l'essentiel. On ne perd pas de temps en tour de table. Par ailleurs l'habitude a été prise de se retrouver régulièrement le même jour de la semaine, à la même heure. Ce rendez vous de la coopérative pédagogique est devenu un passage obligé. Les formateurs et les conseillers formation savent que la classe virtuelle va leur donner un condensé d'expérience humaine, et permettra aussi de valoriser leur propre expérience.
Que doit changer le formateur dans son animation ?
Pour plus de sureté les classes virtuelles sont co-animées. Une personne assure la maîtrise technique, l'envoi du jingle musical qui marque le départ, l'envoi de mini-sondage toutes les 4 à 5 minutes pour maintenir l'attention. Elle assure également la vigilance sur les prises de paroles et les questions dans le tchat et s'assurer du respect des temps prévus dans le script initial. Elle se charge de l'enregistrement et du passage de parole des différents participants, ce qui peut nécessiter de l'attention avec des groupes nombreux de plus de 30 ou 40 participants. Une seconde personne va se centrer sur le fond. En tant qu'expert du contenu il va prendre la parole et la caméra, apporter les éléments clés, commenter et répondre aux questions.
Qu'est-ce qui change pour le participant ?
Le participant est amené à être concentré, à répondre aux mini-questionnaires à poser des questions dans le tchat ou directement à l'animateur des activités collaboratives peuvent aussi lui être proposées sur le tableau partagé. Le participant est donc particulièrement attentif à tout ce qui se passe sur son écran et s'efforce aussi de rendre la classe virtuelle fluide en respectant les consignes techniques et les propositions d'exercices. Par l'espace de dialogue (le tchat), il peut aussi partager des hyperliens en temps réel. Il a une possibilité démultiplié d'agir.
A l'usage la classe virtuelle est plus souple qu'un système de visioconférence exclusivement dédié à l'interne et permet de nombreux usages pédagogiques, au delà d'un appel en visio. Des classe de sous-groupes virtuelles sont possibles de même que des liens avec d'autres logiciels collaboratifs. Une banque de vidéos pédagogiques peut se constituer petit à petit à partir des témoignages ou des exposés réalisés. Un excellent outil pour compléter des cycles longs, des communautés en ligne ou faciliter l'animation de groupes distants.
Il resterait à déscolariser l'appellation de classe virtuelle et de lui trouver un nom plus dynamique.
Accès au site et autres articles
http://4cristol.over-blog.com/2017/03/les-avantages-de-la-classe-virtuelle.html
Denis Cristol
Dernière modification le lundi, 27 février 2017