Lucien Petit-Breton-, François Faber ou Octave Lapize, vainqueurs du Tour entre 1907 et 1910, façonnent la légende du Tour : de nombreuses photographies de presse
permettent de retrouver le visage buriné de ces "géants de la route" portant leurs chambres à air en bandoulière.
Les articles du journaliste Albert Londres, qui couvre le Tour pour Le Petit Parisien en 1924, contribuent à écorner l’image héroïque du Tour. L’abandon des frères Pelissier donne lieu à une interview retentissante : "vous n’avez pas idée de ce qu’est le Tour de France, [...] c’est un calvaire.
Et encore, le chemin de croix n’avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze."
Ils dénoncent l’organisation du Tour et révèlent que les coureurs cyclistes ont recours à divers expédients (cocaïne, chloroforme, pilules) pour soulager leurs souffrances.
L’affaire fait grand bruit dans la presse : "Le Tour de France, bagne ambulant", titre ainsi L’Humanité du 28 juin ! Le mythe des "forçats du Tour" est né, il a encore de beaux jours devant lui...