Nous vivons effectivement dans une société où le numérique irrigue la plupart de nos actions, que nous le voulions ou non, et il est impératif que nous apprenions à nos enfants non seulement à se repérer, à s’orienter dans ces nouveaux environnements, mais également à en tirer profit, pour leurs loisirs ou leur scolarité. Toutefois, je crois que les enfants ne devraient pas être les seuls bénéficiaires de cette éducation au numérique : les parents aussi devraient pouvoir y accéder, je le constate tous les jours… Je le constate IRL, dans la « vraie vie », lors de rencontres, deconférences, d’ateliers avec des parents, qui sont la plupart du temps de bonne volonté mais perdus face à l’ampleur de la tâche, ce qui se comprend aisément. Dans ce cadre, le dialogue est souvent riche, et les échanges très constructifs.
Et puis, de plus en plus, je le constate également sur Internet, où les plus avertis et les mieux éduqués ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit… Je le perçois notamment ici, sur ce blog, via les commentaires, où, phénomène récent, certains s’autorisent des remarques particulièrement déplacées et agressives. À ceux-là, je voudrais rappeler quelques règles élémentaires, qui constituent le B.A.-BA de l’éducation au numérique pour tous, enfants ou parents :
- l’anonymat en ligne n’est que relatif : nous laissons tous des traces de notre présence, à commencer par l’adresse IP.
- l’anonymat n’est pas synonyme de « je peux insulter » ou « je peux me lâcher » ou « je peux raconter n’importe quoi ». Si vous avez besoin de vous défouler, je vous conseille le jogging, ou le sport en général, bien plus efficace et productif pour évacuer les tensions.
- la politesse ne s’arrête pas devant l’écran : les univers numériques sont certes peuplés d’algoritmes, de 0 et de 1, pour qui, je vous l’accorde, « bonjour » ou « merci » ne sont que des lignes de code parmi d’autres, mais pour autant, – et c’est la grande supériorité de l’homme sur la machine -, nous éprouvons des émotions, nous avons des idées, qu’en tant qu’adultes nous sommes censés pouvoir traduire autrement que par des insultes.
- les commentaires sont l’essence de l’interaction : ils peuvent marquer un désaccord, tant que ce désaccord est exprimé avec respect.
- tout auteur de publication en ligne, quelle que soit cette publication, devrait tourner sept fois son clavier devant son écran : les écrits sur le Net ne sont pas neutres, ils engagent dans la durée.
- enfin, que nous le voulions ou non, nous sommes des modèles pour nos enfants. Si nous voulons qu’ils se comportent correctement en ligne, commençons par le faire nous-mêmes.
- l’anonymat n’est pas synonyme de « je peux insulter » ou « je peux me lâcher » ou « je peux raconter n’importe quoi ». Si vous avez besoin de vous défouler, je vous conseille le jogging, ou le sport en général, bien plus efficace et productif pour évacuer les tensions.
- la politesse ne s’arrête pas devant l’écran : les univers numériques sont certes peuplés d’algoritmes, de 0 et de 1, pour qui, je vous l’accorde, « bonjour » ou « merci » ne sont que des lignes de code parmi d’autres, mais pour autant, – et c’est la grande supériorité de l’homme sur la machine -, nous éprouvons des émotions, nous avons des idées, qu’en tant qu’adultes nous sommes censés pouvoir traduire autrement que par des insultes.
- les commentaires sont l’essence de l’interaction : ils peuvent marquer un désaccord, tant que ce désaccord est exprimé avec respect.
- tout auteur de publication en ligne, quelle que soit cette publication, devrait tourner sept fois son clavier devant son écran : les écrits sur le Net ne sont pas neutres, ils engagent dans la durée.
- enfin, que nous le voulions ou non, nous sommes des modèles pour nos enfants. Si nous voulons qu’ils se comportent correctement en ligne, commençons par le faire nous-mêmes.
Voilà, c’était juste un petit rappel des règles de base du savoir-vivre numérique. Parce que vie en ligne et vie hors ligne ne sont pas deux univers séparés : elles sont un enchevêtrement, un va-et-vient permanent, et une bonne éducation ne se dilue pas au contact des médias et des réseaux sociaux.
Dernière modification le lundi, 13 octobre 2014