Il m’avait fait l’amitié d’être le référent de ma conférence du 7 juillet 2024 dans le cadre des manifestations des Espaces Marx Aquitaine, animées par Dominique Belougne.
Ci-dessous je propose la transcription de passages de son intervention.
« Je pense que l’Intelligence Artificielle est aujourd’hui non pas de prendre la place du numérique mais indéniablement de s’y imposer. »
Il propose un exemple précis, l’utilisation de chat GPT « qui a moins de deux ans et qui permet à toute personne, tout individu, enfant, adulte, vieux, d’avoir des réponses (à ses interrogations) en utilisant son ordinateur ou même son téléphone portable. »
Au cours de son intervention, il aborde un autre thème, celui de la mondialisation : le numérique et l’Intelligence Artificielle sont aujourd’hui au cœur de tous les développements des entreprises mais aussi des pays. Il souligne qu’il faut dépasser la référence aux seuls États Unis d’Amérique. Il faut « parler de l’Inde, de la Chine et d’autres pays qui sont au cœur de ce qui se déroule aujourd’hui…C’est dans ce monde que se posent les questions d’éducation »
YouTube·Espaces Marx Aquitaine-BordeauxGironde·7 juil. 2024
Dans un temps scolaire déterminé et négocié, l’article, « La parole des scolaires » : Un bien collectif privé, un bien dans l’espace public, un bien commun ?, propose que les prises de parole des enfants, des adolescents et des adolescentes soient libérées de la tutelle des adultes dont le rôle se limite à celui de la régulation de la dynamique du groupe.
Il a pour thème la naissance d’une parole collective qui s’ancre dans les controverses ou les convergences des paroles individuelles.
A la suite de cette période, le second article, « Pratiques créatives et production en milieu scolaire : La parole libre, d’un bien privé à un bien public » traite de l’importance d’une production qui donne à cette parole collective le statut d’un discours informatif. S’adresser à un public élu nécessite le choix d’une langue, comme matière d’expression et d’un outil d’information qui s’accompagne nécessairement d’une technologie de diffusion dont il faut connaître les codes techniques, économiques, sociaux et juridiques.
La succession graduée et progressive de ces actes réclame des séances périodiques de l’école préélémentaire à la fin de la scolarité obligatoire.
Une question demeure : quelle place occupent les langages supports des paroles individuelles et collectives, quand elles ne deviennent pas des discours associant une langue, une technologie de diffusion, un environnement juridique ?
Représentant la capacité d’énonciation privée et publique, ces langages représentent partiellement le potentiel de chacun et de chacune. Les études tant en biologie du développement qu’en neurosciences et psychologie montrent la capacité des enfants et des jeunes à posséder des potentiels cognitifs pour les trois sous-systèmes linguistiques, phonologie, sémantique et syntaxe. Leur genèse existerait dès la période de gestation. « Notre pensée est le résultat d’un compromis : énormément d’inné (toutes les grandes catégories intuitives à l’aide desquelles nous subdivisons le monde en images, sons, mouvements, objets, animaux, personnes, causes…) mais encore plus d’acquis qui raffinent ces compétences précoces. »
Cette perspective correspond à la pratique du langage tel que le propose le linguiste, Ferdinand de Saussure : « le langage correspond à la capacité à communiquer, la langue en est l'outil et la parole son utilisation concrète et individuelle ».
Alice Doumic, pédopsychiatre en élargit le domaine :
« Le langage ne saurait se réduire au verbe. Certes, l’être dispose des mots, mais aussi d’autres moyens de communication : le geste, le regard, la mimique…Ne sont-ils pas aussi un ensemble de signes qui donnent du sens, de l’émotion, de l’affectif à la communication ? On peut dire que le langage ne s’apprend pas, il est inclus dans un environnement et une culture et se transmet donc par immersion. On ne peut que s’émerveiller de voir ce processus à l’œuvre dans sa continuité et sa richesse… ».
Cette proposition introduit la sémiologie dans les études sur les évolutions de la communication chez les enfants à partir de leur conception jusqu’à leur adolescence. Et elle montre que les langages sont porteurs de multiples approches disciplinaires, telles que la linguistique, la sémiologie, la psychiatrie, la psychologie, la psychanalyse, l’anthropologie.
Avant d’aborder l’étude de l’ensemble des signes qui permettent des échanges entre les humains, le caractère secret et privé de la parole libérée individuelle et collective pose la question de la place du langage sous sa forme linguistique dans la communauté humaine.
Si « la parole libérée », qui s’exprime par un langage, apparait comme un bien privé auquel est rattachée la notion de secret et d’anonymat, elle devient un bien collectif quand elle se plie aux normes de son environnement linguistique, législatif, social, économique.
Peut-elle être un bien commun ?
Ce bien serait alors un élément vital pour les membres d’une communauté. L’origine de cette notion est attribuée à Elinor Ostrom, lauréate du prix Nobel d’économie. Elle introduit la question de la gestion durable des ressources naturelles, comme l’eau potable, les minerais…en fonction des risques de son épuisement par sa surexploitation. Ce thème introduit une controverse entre sa position qui tend à montrer que les communautés sont capables de gérer ces ressources en érigeant des règles appropriées et celle de « La tragédie des communs » de Garret Hardin qui propose un découpage en parcelles privées et la mise en place d’une régulation venant de l’État pour l’utilisation des espaces d’exploitation agricole communes.
Quelques soient les solutions, Ces études montrent que la notion de bien commun se conçoit comme une ressource vitale pour l’humanité. Elle est limitée et de ce fait elle provoque une rivalité entre les membres de l’humanité ; certains cherchent à se l’approprier au détriment des autres. Le détournement du cours d’un fleuve par un État, l’appropriation de l’eau souterraine par un groupe d’intérêt économique en sont des exemples.
Peut-on envisager que les langages, support des paroles libérées puissent correspondre aux caractéristiques que définisse la notion de « bien commun » ?
Pour répondre positivement à cette question, deux approches apparaissent nécessaires.
D’une part, les langages existent-ils dans la continuité des potentiels évoqués cognitifs des enfants et de leur environnement, ils seraient alors des biens qui existent dès la conception de tout être humain ?
D’autre part, leur démultiplication liée aux caractères anthropologiques et ethnologiques est-elle sujette à des rivalités, enjeux de pouvoir ?
Pour consoler sa mère à la recherche de ses origines qu’elle ressent perdues, son fils constate :
« Et moi, j’avais beau puiser dans ma langue maternelle, puis mouler les mots dans celle de ma pensée pour les retraduire dans celle de mon enfance, jamais je ne pus trouver ceux qu’il fallait. Les mots n’avaient plus désormais qu’un seul sens : celui qui s’adressait au cerveau. Secs comme lui. Déshumanisés et déshumanisants. »
L’auteur, confronté au désarroi de sa mère, voudrait retrouver ses paroles qui constituaient ce langage venu de l’enfance et il constate qu’il l’a définitivement perdu et qu’il n’a en son lieu et place qu’une langue. La parole qui lui permettrait l’accueil du désarroi de sa mère, il regrette de l’avoir perdue.
Cette même tristesse, elle concerne aussi la confidence de ce père qui mit un trimestre à comprendre l’angoisse de son fils vivant dans une famille dont les conversions familiales suivant les locuteurs adultes se font dans deux langues qui ne sont pas celle de l’école. Simplement, cet enfant qui venait d’être scolarisé à trois ans se condamnait au silence dans cet environnement linguistique qui n’était pas celui de sa prime enfance mais celui des activités professionnelles de ses parents.
Au cours du 20ème siècle, une thèse fut dominante, le bilinguisme diminuait chez les enfants les capacités d’acquisition de connaissances : l’enfant ne pouvait stabiliser son attention et ses apprentissages de la lecture et de l’écriture dans une langue ; soit il mélangeait leur phonologie, leur vocabulaire et leur syntaxe, soit il avait des difficultés à choisir le vocable qui convenait au moment de l’expression.
Cette thèse imposa que les langues natives, vernaculaires et véhiculaires, différentes de la langue officielle n’avaient pas de droit de cité dans la scolarité sauf quand elles étaient inscrites dans un programme d’enseignement quand la langue officielle était parfaitement acquise.
Une différence était faite entre d’une part une langue acquise par immersion généralement native, et d’autre part une langue apprise dans le cadre d’un programme d’enseignement. Les langues mortes font partie alors d’un programme pour renforcer l’apprentissage de la langue officielle.
Au cours du 20ème siècle, une des conséquences des « deux guerres mondiales » fut en Europe la prise de conscience de l’importance d’un bilinguisme composé d’une langue romane et d’une langue germanique, avant 1939 l’allemand, après 1945 l’anglais et son dérivé l’américain.
« La parole comme bien commun », est mis en évidence par une conjoncture, un conflit international par exemple, qui impose d’autres choix structurels à l’enseignement. C’est ainsi qu’en France le législatif et la recherche scientifique reconnurent tardivement le bilinguisme natif comme un critère cognitif potentiellement positif.
Ce changement de conception attribue une valeur aux paroles issues de langues différentes dans le domaine du développement de l’audition et de l’émission des sons.
En ce milieu du 20ème siècle, la thèse soutenant le bi ou multilinguisme comme un handicap pour le développement cognitif de l’enfant est progressivement contestée. L’apport phonétique et phonologique des autres langues est reconnu et de ce fait les pratiques orales et auditives des phonèmes des langues parlées qui enrichissent les capacités des enfants dès leur plus jeune âge le sont aussi.
Cette thèse rend nécessaire la reconnaissance de l’acquisition des premiers constituants des langues dès l’enfance parce qu’elle est un préalable à la pratique des langues parlées. Elle s’oppose à la thèse qui voudrait que la submersion linguiste substitue une seule langue institutionnellement reconnue à toutes les autres expressions phoniques.
Dans cette conception de l’éducation qui attache de l’importance à l’immersion précoce des pratiques langagières des enfants, les fondements phonologiques des langues permettent de développer les caractères morphologiques, syntaxiques, lexicographiques propres à l’acquisition des langues.
Cette ouverture à la participation mondiale des paroles qui s’inscrivent dans l’histoire de la toute petite enfance et qui sont représentatives de ses environnements propose deux alternatives.
Soit, les procédures de l’éducation choisissent parmi toutes les orientations phonologiques possibles d’en retenir une seule, ce fut longtemps les politiques françaises qui refusèrent tant au niveau des conquêtes coloniales, en ignorant les parlers des populations locales qu’à celui de l’unité nationale, en refusant les langues régionales.
Soit, les processus d’éducation et d’enseignement poursuivent le développement des éléments de phonologie acquis au cours de la petite enfance dans le but que l’enfant devenu adolescent puis adulte ait les aptitudes qui facilitent l’accès au plurilinguisme dans un monde mondialisé.
Cet accès au plurilinguisme dépasse les approches linguistiques. Il souligne la différence entre deux idéologies.
L’une institue une langue officielle qui est « une affaire de l’État » et un « vecteur d’intégration ». Son analyse dépend le plus souvent de l’Histoire et des sciences politiques.
L’autre prend en compte les derniers résultats scientifiques, en particulier en neurosciences, qui proposent que chacun et chacune a dès sa naissance des potentiels évoqués qui résultent de ses différentes immersions. Ils sont représentatifs des caractéristiques langagières de son environnement immédiat, ils sont donc chaque fois singuliers. Ils ouvrent vers le bilinguisme puis vers le multilinguisme tout en présentant des avantages dans les autres champs de la cognition. Et ils ne créent pas d’handicap dans la généralité des situations.
La reconnaissance de ces potentialités humaines, « le bébé est un linguiste en herbe » permet de proposer que les processus linguistiques soient des biens propres pour chaque enfant et qu’ils font partie du potentiel qu’il a dès sa naissance pour évoluer tout au long de sa vie. Leur richesse est faite de leur diversité. Lorsque Albert Jacquard constate que la richesse génétique est faite de diversité, il ajoute : « Il semble que cette constatation dépasse le champ de la biologie : la richesse d’un groupe est faite « de ses mutins et de ses mutants » selon l’expression d’Edgard Morin »
Le multilinguisme ferait donc partie de la richesse d’un « bien commun de l’humanité » basé sur la diversité des expressions langagières. Il comprendrait les langues officielles qui, elles-mêmes, font partie de ce « bien commun de l’humanité » lorsqu’elles sont parlées et donc transmises par immersion.
Dans cette conception, les langages existent dans la continuité des potentiels évoqués cognitifs des enfants et de leur environnement, ils seraient alors des biens au début de la conception de tout être humain et répondent au premier critère proposé pour faire partie des « biens communs de l’humanité ».
Si cette conception est retenue, « la parole libérée » qui en est l’expression doit répondre à un second critère, celui des rivalités pour répondre à la définition de « bien commun » comme ressource vitale pour l’humanité.
Il est possible d’aborder ce thème en posant la question :
Leur diversité liée aux caractères anthropologiques et ethnologiques est-elle sujette à des enjeux de pouvoir ?
Une série d’articles publiée par Educavox traitent de la place de la langue officielle confrontée à l’usage d’autres langues ou langages. Elle offre les références des auteurs de référence qui traitent des finalités des politiques linguistiques en France. Elle met en évidence que les parlers par immersion ont été combattus tant sous les régimes monarchiques que républicains.
Le monolinguisme d’une langue officielle crée une unité nationale. La langue officielle est un bien commun au service d’un État. Cette caractéristique est la conséquence de l’importance du choix d’une langue au profit de toutes les autres expressions pour asseoir un pouvoir et pour soumettre des populations à cette autorité. Elle est, de ce fait, un objet de rivalités et elle exprime la volonté d’imposer une structure linguistique représentative de l’État lui-même.
La décision d’imposer une langue au détriment d’autres langues et de ses expressions langagières démontre que la question linguistique est au centre des conceptions anthropologiques et ethnologiques. Lorsque la décision politique supprime de l’humanité tous les apports linguistiques, que les enfants ont acquis par leur immersion d’abord au cours de leur conception puis au sein d’environnements divers, elle fait de l’existence des paroles libérées, expressions des langages, un enjeu politique au nom d’un principe théorique, base d’une idéologie.
Au 21ème siècle, les évolutions linguistiques de la Communauté Européenne sont un exemple où une langue officielle s’impose progressivement au détriment d’autres langues et de leurs pratiques.
Elles illustrent le passage d’un multilinguisme représentatif des 24 langues officielles à la submersion par une seule langue officielle qui génère « le jargon institutionnel européen ».
Cette réflexion ne saurait se limiter à l’espace européen et nord-américain, il faudrait la poursuivre en particulier dans les évolutions linguistiques en Chine comme le suggérait Marcel Desvergne et comme le résume Jean-Marc Bonnet-Bidaud, « il faut planter son bivouac dans d’autres cultures…Il faut vraiment être conscient que nous sommes en Europe éduquer dans une culture qui ignore le reste des autres cultures. »
En 2019 quand l’Angleterre quitte l’Union Européenne, il eut été logique en fonction des textes de La Communauté Européenne que l’anglais ne fît plus partie des langues officielles de la communauté.
En fait l’anglais resta une langue officielle de la Communauté Européenne et progressivement prit une place prépondérante dans les échanges entre les membres.
Questionner ce choix linguistique, n’est-ce pas rechercher les motifs de l’évolution de la politique de l’U.E. ?
Il est possible d’envisager que ce choix, contraire au traité constitutionnel européen, dépend de l’orientation économique de la Commission vers une langue porteuse d’une politique financière et d’une économie néo libérale. La langue anglaise est porteuse de ces deux options qui s’ancrent dans une tradition anglaise et américaine.
Cette possibilité peut trouver une confirmation dans le fait que la seule langue officielle de la Banque Centrale Européenne est l’anglais.
Cette tendance à privilégier une langue dépend alors du choix du meilleur support linguistique pour diffuser une conception idéologique quelle qu’en soit l’option ?
Elle s’opposerait alors à une conception anthropologique et ethnologique.
Anthropologique, quand la science contemporaine pose la question de la valeur des langues et des langages natifs dans la formation de l’homme et de la femme, Ethnologique, lorsque les études historiques montrent que lorsqu’une langue disparait, c’est une culture qui disparait.
Le débat reste ouvert entre le plurilinguisme et ses variations représentatives de la diversité de l’humanité et un monolinguisme représentatif d’un choix politique.
Dans un cas, le monolinguisme formel décidé par un État est un vecteur d’intégration. Une seule langue est reconnue pour participer à la vie institutionnelle de l’État.
Dans l’autre, le plurilinguisme sous ses formes diverses est le bien commun de l’Humanité. Les langues, les langages et les paroles libérées de la tutelle de l’État circulent librement.
En ce 21ème siècle, une technologie industrielle et la recherche de gains commerciaux perturbent cette opposition entre ces deux tendances qui concernent les langues et leurs adaptations en langages et en paroles libérées.
Il s’agit de ce qui est le plus couramment nommé la civilisation numérique avec ces dernières applications, les algorithmes rédactionnels dits IA.
Cette médiation par traitement informatique transforme les échanges en suite d’informations en distanciel traitées par les algorithmes. Elle s’oppose à la conversation propre à la communication en présentiel.
Le pari de ce 21ème siècle, n’est-il pas qu’une géopolitique mondialisée trouve un équilibre entre d’une part les caractères anthropologiques et ethnologiques des paroles libérées représentatives des langues natives et de leurs langages, bien commun de l’humanité et d’autre part la décision gouvernementale d’un monolinguisme représentatif de l’unité d’un régime politique.
Alain Jeannel
1 https://www.educavox.fr/les-ressources/ecole-elementaire/author/62-jeannelalain
2 https://www.educavox.fr/alaune/pratiques-creatives-et-production-en-milieu-scolaire-la-parole-libre-d-un-
bien-prive-a-un-bien-public
3 Stanislas Dehaene, Apprendre, les talents du cerveau, le défi des machines, Odile Jacob, 2018
4 Ferdinand de Saussure, Cours de Linguistique générale, Payot Lausanne, 1916.
5 Alice Doumic-Girard, Réponses aux pères, aux mères et aux enfants, Bayard 2003
6 Frédéric Lasserre, université Laval, Géopolitique de l’eau et secteur agricole, YouTube CRAAQ, 25 avril 2023.
7 Driss Chraîbi, La civilisation, ma mère !...,Folioplus, 2009
8 Nawal Abboub, La puissance des bébés, Fayard 2022.
9 Catherine Lefèvre, Acquisition du langage : ce que nous apprennent les neurosciences, Les pros de la petite
enfance, article mis à jour 2023.
10 Patricia Kuhl, « le bébé, un linguiste en herbe », in Pour la science, Juillet 2016
11 Albert Jacquard, Éloge de la différence, la génétique et les hommes, Seuil, 1981.
12 4000 ans d’astronomie chinoise, le temps d’un bivouac France inter Podcast.