Dans l'expression " éducation populaire " nous trouvons en premier lieu le mot " éducation ". Faire grandir, accompagner celui ou celle dont nous avons la charge est notre  première mission,  avec deux exigences essentielles : nul ne peut apprendre à la place de l'autre qui doit  mobiliser son potentiel, ses ressources pour faire la moitié du chemin. 

Ces dernières années, les conditions d’enseignement et d’apprentissage ont beaucoup évolué avec l’importance croissante du numérique et la modification du rapport au temps et aux espaces d’apprentissage. Or, pour de nombreux professionnels de l’éducation, ces évolutions peuvent engendrer des difficultés d’apprentissage pour les élèves en situation de distanciation. Dans un contexte d’enseignement à distance, comment permettre aux enseignants d’être le plus possible présents pour leurs élèves, même en étant physiquement éloignés d’eux, et qu’en retour, les élèves se sentent proches de leur enseignant sans que les environnements numériques d’apprentissage ne fassent écran ?

Comment répondre aux questions et aux angoisses générées par la guerre en Ukraine dans les classes ? Comment accompagner les enseignants ? Comment accueillir les élèves allophones venus d’Ukraine ? C’est à ces questions que répondent les initiatives lancées par Réseau Canopé, opérateur de la formation des enseignants.

 La finalité de l'Education est de permettre aux individus de se développer pleinement au regard de leurs capacités, de s'adapter à leur environnement en construisant un esprit critique indispensable pour comprendre et faire évoluer le monde dans lequel ils vivent. L’Education est un domaine souvent présenté comme « partagé » entre les principaux acteurs éducatifs dont les parents bien entendu mais aussi d’autres partenaires, avec plus particulièrement l’école, à travers l’ambition de ses programmes et de son organisation, structurant les parcours scolaires de 3 à 16 ans.

J’ai été interpelé ce matin par l’article de S. Downes (@oldaily) « facillitators » or « guides on the side » ? No thanks où il aborde la question de la posture de l’enseignant. Ainsi, il déclare ne pas chercher à faciliter ou guider dans les apprentissages mais plutôt à s’engager activement avec son auditoire pour travailler sur le sujet. Ce point de vue me semble louable mais m’interpelle…

Je dois avouer que j’ai quelques difficultés à m’approprier les expressions « continuité éducative », « continuité pédagogique », voire  «  continuum éducatif » (même chose en plus « savant »). Dans un but souvent louable, il s’agit là d’un fourre tout dans lequel se mêlent, au gré des besoins, des considérations de lieux, de temps, d’outils, de processus pédagogiques et de processus d’apprentissage.

L’avenir comporte peu de certitudes, mais nous savons déjà que si nous souhaitons une société plus heureuse, plus prospère, plus juste et plus fière, nous devrons rehausser nos ambitions collectives par rapport à l’éducation de notre relève : l’éducation reste notre unique potion magique.

Serions-nous devenus moins technophiles ? Prendrions-nous en compte désormais la révolution numérique comme une culture ? Devant la désinformation, face l’amplification des disparités, des injonctions paradoxales, des défis environnementaux liés à la pollution numérique, face aux enjeux démocratiques, serions-nous en recherche d’équilibres ? Un questionnement suggéré par les articles de ce début 2022.