Le Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale est à l’origine de cette initiative qui, malgré les spécificités de chacune d’elles a montré les convergences d’analyse des organisations professionnelles présentes ;
Ainsi, quelque 116 000 postes ont déjà été supprimés depuis 2008, et 30.500 doivent l’être en 2012.
A la clé, un gain prévu de 800 millions d’euros par an pour l’Etat, qui avait choisi d’en reverser la moitié aux fonctionnaires. Ce seront donc près de 150000 postes qui auront été supprimés durant le quinquennat, ce qui équivaut à une baisse de 7% des effectifs. La Cour des Comptes dans son rapport 2011 pointe un gain réel de 100 millions d’euros en 2009 et estime un gain de 100 à 200 millions d’euros voire moins en 2011.
Ces suppressions de postes se sont par ailleurs faites avec plus ou moins de pertinence. Dans la Défense, elles ont été ciblées sur les fonctions de soutien (alimentation, entretien...), externalisées vers le privé, ou réorganisées en fermant les bases trop petites. A l’inverse, l’Éducation a été touchée sans véritable réflexion globale sur la stratégie à mener. C’est d’ailleurs l’une des critiques récurrentes faites à la RGPP : privilégier une règle comptable sans examiner d’abord, en profondeur, les missions de l’Etat et redéfinir son intervention.
Comment dans la réalité des services au public, la Santé, la Police, la Justice, l’Éducation Nationale vivent elles ce moins qui devait permettre de faire au moins aussi bien ?
Au moment où les conseils d’administration des EPLE et les conseils d’écoles découvrent les fermetures de postes programmées pour la prochaine rentrée scolaire, ces interrogations du service public constituent des éléments de discussion et de réflexion.
C’est Maryline Baumard journaliste au Monde, qui anime la table ronde dont Educavox publiera l’essentiel des interventions.
Hôpital public, où est le point de rupture ?
Philippe Blua, président du Syndicat des Manageurs de Santé affirme que si les directeurs d’hôpitaux appliquaient la loi leurs établissements ne fonctionneraient plus. Il cible les « vices du système » et s’inquiète de voir l’hôpital de moins en moins capable de faire face à une crise sanitaire grave : « où est le point de rupture ? » Enfin parmi « les vices exogènes » il pointe le numérus clausus sans contrainte d’installation des médecins et les privilèges dont bénéficient les cliniques privées.