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 Crédit photo : Vue de la salle - Archives 2011 - La vie sociale s’organise avec le numérique, chaque jour dans de nombreux usages, à notre insu, sans qu’il soit fait référence au terme « numérique » télévision, Smartphones, outils de recherche d’informations…Les questions de mutation dans le monde socio-économiques sont en marche, qu’il s’agisse d’infra structures, de données, d’usages, de spécialisations professionnelles de formation et de recherche.
En éducation la question du numérique se pose parce que non intégré encore massivement dans les usages. Les politiques territoriales apportent les équipements et les matériels, les dispositifs et sont sollicités aujourd’hui pour l’achat de contenus et la mise à disposition de dispositifs spécifiques.
 
De plus, les évolutions technologiques ultra rapides permettent des hésitations quant aux matériels à choisir, et les enquêtes montrent des points de vue divergents, point de vue des parents ou des enseignants eux-mêmes.
 
 
Récemment, deux écoles belges, pour citer un exemple hors de nos frontières ont défrayé la chronique en imposant la fourniture d’une tablette à leurs élèves pour la rentrée scolaire. Plusieurs parents portant plainte tandis que la majorité d’entre eux se sont déclarés favorables à ce changement fondamental. Plus pratique et regroupant l’accès à tous les savoirs pour les uns, trop éloigné de l’apprentissage des concepts de base de la lecture et de l’écriture pour les autres, il est clair que l’outil numérique ne fait pas l’unanimité pour l’enseignement. L’outil est perçu à usage des réseaux sociaux (teintés de méfiance à leur égard) et deux conceptions de l’enseignement s’opposent.
 
 
Là où les expériences réussissent, c’est qu’elles ont conjugué, outils, contenus, dispositifs de concertation et d’accompagnement par les collectivités et mis en place des formations.
La question des contenus digitaux est bien centrale pour l’éducation, sachant bien entendu que ce n’est qu’une partie intégrante à un système complexe exigeant la mobilisation de tous les partenaires éducatifs.
 
 
La question des contenus, c’est aussi celle des accès (réseaux, sites institutionnels, plate-forme..), des coûts, de la forme (interactions, réalité augmentée, hybrides papier et numérique, possibilité d’agréger des contenus) de la validation (institutionnelle ou non ?) de nouvelles compétences à développer chez les élèves (éducation à la culture du numérique, informationnelle, communicationnelle), de l’aménagement des environnements, des temps et des espaces scolaires.
 
 
Le manuel scolaire critiqué pais réclamé à chaque rentrée pèse lui aussi sur les finances publiques (Il représentait en 2010 pour le seul enseignement scolaire 281 millions d’euros, soit 10,4 % du chiffre d’affaires de l’édition, et 367,6 millions d’euros en y ajoutant le parascolaire et les ouvrages à destination des enseignants, soit 61 millions d’exemplaires vendus) de la production (par les enseignants, par les éditeurs..).
 
Il a diverses fonctions, il fait référence au programme, véhicule des valeurs, a fonction documentaire et pédagogique et permet de segmenter les apprentissages.
Dans les Environnements Numériques de Travail qui se développent, les ressources éditoriales validées, présentées sous forme de catalogue, sont elles visibles ? Permettent –elles de faire le lien avec les usages possibles ?
D’un autre côté, l’observation des pratiques des enseignants montre qu’il y a une recherche foisonnante d’échanges, voire de fabrication de ressources, pas toujours organisées, ni validées ou régulées par l’institution.
 
 
Dans un contexte économique difficile, les collectivités territoriales, après avoir beaucoup investi dans l’acquisition de matériels et la généralisation de réseaux numériques au sein des établissements, se préoccupent de ces questions.
 
 
Une table ronde notamment, jeudi 13 septembre, à Aurillac, lors de RURALITIC va permettre d’exposer des choix et les orientations des politiques publiques, de présenter des ressources et des dispositifs, de permettre de débattre avec tous les acteurs présents, de partager, de conforter des idées, de mutualiser des expériences et de proposer des perspectives.
 
 
L’An@é est partenaire de cette table ronde et vous pouvez proposer des articles sur ce sujet. 
 
Un dossier sur Educavox réunira également des reportages effectués pendant les deux journées.
 
 
Michelle Laurissergues
Laurissergues Michelle

Fondatrice et présidente d'honneur de l’An@é, co-fondatrice d'Educavox et responsable éditoriale.